La plupart de nos déchets n’est pas produite par les familles.
Ce sont surtout des emballages, produits par l’industrie. La France produit pour sa part (chiffres de 2019) 342 millions de tonnes de déchets par an, soit 5,1 tonnes par habitant. La majorité de ces déchets est constituée de déchets minéraux issus du secteur du bâtiment et des travaux publics. Le secteur tertiaire (bureaux, commerces, etc.) rejette, lui, 19 millions de tonnes par an. Les ordures ménagères, donc nos poubelles, représentent en réalité moins de 10 % du total des déchets.
La production mondiale de plastique a été multipliée par 10 en 50 ans, soit un peu plus de 100 kg de plastiques par an et par habitant.
Avec pour conséquence une pollution massive surtout des océans (durée de dégradation naturelle : 500 ans pour les sacs plastiques, 500 à 1000 ans pour les bouteilles).
Parallèlement, le traitement des déchets est devenu un marché juteux.
Aujourd’hui, le recours aux matériaux recyclés ne se fait que si, pour tel et tel usage, celui-ci est compétitif par rapport au recours aux matériaux neufs (quand il n’est pas tout simplement un argument publicitaire porté par l’air du temps…)
Pourquoi les coûts de gestion des déchets augmentent-ils aujourd’hui ?
Selon le SMICVAL les coûts augmenteraient de 5 millions d’Euros d’ici 2025 : Hausse de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) : 4millions d’E. Hausse des coûts énergétiques. Hausse des tarifs de Veolia qui détient une position de monopole pour l’enfouissement et le retraitement.
Ce n’est pas aux usagers de payer !
Les Communistes proposent une nouvelle approche sociétale, un véritable choix politique. « Il faut équilibrer le métabolisme entre la société humaine et la nature » a écrit Karl Marx, qui n’a jamais opposé nature et activité humaine. Une approche à la fois humaniste et scientifique qui seule est à même d’envisager un avenir heureux et harmonieux pour l’espèce humaine.
Les Communistes proposent donc de :
- réduire les déchets à la source (production et distribution des biens de consommation),
- recycler en éco-conception, contre-pied à l’usure et à l’obsolescence,
- réemployer
- mettre sur pied de véritables services d’entretien et de réparation, source d’emplois qualifiés.
Il faut responsabiliser ceux qui sont les principaux producteurs de déchets, remettre en cause les usages dominants de conditionnements des produits de grande consommation, interpeller les grandes industries, l’industrie agro-alimentaire, la grande distribution et surtout Véolia dont le quasi-monopole sur le territoire girondin lui permet d’imposer ses tarifs et engranger sur le dos des usagers de juteux profits.
Pour un service public !
Il devient urgent de doter le pays d’un véritable service public de collecte et de recyclage des déchets à l’échelle nationale : les Communistes proposent d’investir dans une filière publique, nationale et déconcentrée, planifiée et protégée de façon tarifaire des fluctuations des marchés. Elle permettrait de développer des filières multiples et complémentaires : méthanisation, valorisation énergétique, réemploi, etc. La création d’un Centre Technique National servirait ainsi de point d’appui aux collectivités territoriales, en lien avec les filières de production et les organismes de recherche. De même s’impose la nécessité de renforcer le rôle et les moyens des DREAL (Directions Régionales de l’Environnement, de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement). NON à la fin du ramassage au porte à porte, oui à un investissement dans un véritable service public de ramassage et de traitement des ordures ménagères !
M. C. Manservisi et F. Marsal.