Hommage à notre camarade Robert Puythorac

Notre camarade Robert Puythorac nous a quitté le mois dernier à l’âge respectable de 97 ans. Né à Libourne, c’est avec l’enthousiasme de l’enfance qu’il vit le Front Populaire, puis, en 1947 il adhère à la CGT et, dans la foulée, au Parti Communiste. Il leur consacrera toute sa vie, jusqu’à son dernier souffle. Jamais son engagement ne faiblira, malgré tous les coups que cela lui vaudra tant dans sa vie professionnelle que privée.

Secrétaire de l’UL CGT pendant près de 20 ans, membre de la fédération départementale de la métallurgie, il ne transigera jamais dans son engagement politique communiste, toujours prêt pour une lutte, une campagne ou une action en faveur des couches populaire, toujours actif dans ses solidarités et fidèle dans sa camaraderie de lutte, son éternel béret vissé sur la tête. Même depuis la maison de retraite où il a fini ses jours, il est resté en contact étroit et régulier avec ses camarades de parti, gardant les idées claires, et fermes… Il restera toujours vivant dans notre mémoire.


La section Rives de Dordogne

Fraude fiscale : la grande évasion.

Les Pandora papers ont identifié 956 entreprises liées à 336 femmes et hommes politiques et hauts-fonctionnaires de 90 pays et territoires comme cachant leurs avoirs dans les paradis fiscaux. Parallèlement à cette explosion, les moyens de la contrer se réduisent d’année en année : la principale administration en charge de ce contrôle, la DGFIP, a perdu 40 000 emplois en vingt ans. Dans le même temps, le nombre de conseillers fiscaux et d’avocats fixcalistes a augmenté en proportion : toujours plus de moyens pour les plus riches d’échapper à l’impôt et toujours moins pour les en empêcher ! Au moment-même où les urgences sociales et environnementales exigent des états des moyens financiers de plus en plus considérables.


Les chiffres en témoignent : en 2017, 7900 MILLIARDS d’Euros, soit l’équivalent de 8 % de la richesse mondiale, sont détenus en toute illégalité dans les paradis fiscaux. Cela représente une perte pour la collectivité d’environ 155 milliards par an dans le monde. C’est en Europe, le continent le plus touché, 11 % de sa richesse qui s’évade ainsi : l’équivalent du Produit Intérieur Brut de la France. Sans commentaire…

Pour un service public national d’aide à l’autonomie

Les 2,5 millions de personnes qui vont dépasser 75 ans dans les prochaines années ne doivent pas être considérées comme des «parts de marché» à la merci des fonds financiers et des banques. Ces (futures) personnes âgées et leurs familles doivent pouvoir s’appuyer sur un service public national décentralisé. Le grand âge et la dépendance qu’il implique doivent échapper à l’impitoyable main de fer de l’accumulation du capital privé.

Cela appelle un nouveau projet humaniste de construction de maisons de retraite publiques et associatives à but non lucratif et dotées de moyens suffisants, financiers et en personnel. La création de centaine de milliers d’emplois qualifiés dans les EHPAD, avec comme objectif de tendre vers le ratio d’un soignant par résident doit s’accompagner d’un effort comparable afin d’encourager l’aide à domicile ainsi que la mise en place d’un statut pour les «proches aidants». Parallèlement à la construction de nouvelles structures publiques en lien avec les collectivités territoriales, les EHPAD dépendants de groupes privés doivent être mis sous tutelle.

Pour accompagner efficacement cet effort, la Sécurité Sociale doit être élargie et renforcée afin qu’elle puisse prendre en charge des personnes qui en ont besoin ainsi que doit enfin être votée une loi «grand âge» maintes fois promise. En réalité, c’est dans une autre logique de société qu’il faut s’engager : non plus soutenir les rapaces du grand âge comme ORPEA mais favoriser en toute chose l’intérêt général humain.

Marie-Claude Manservisi

Ne pas laisser nos aînés dans la main des marchés

Le marché du grand âge, ça peut rapporter gros !
Quand un système économique utilise le vieillissement de la population comme source de rentabilité financière, la société atteint un insupportable niveau d’inhumanité. Une logique avide et vénale a produit le scandale ORPEA, qui dévoile au grand jour les pratiques des maisons de retraites privées tombées aux mains de grands groupes financiers où la rentabilité des capitaux investis l’emporte sur toute considération humaine. Là encore les pouvoirs successifs ont organisé la mainmise des groupes privés sur le grand âge et la dépendance.


Faites l’expérience : recherchez sur Internet des renseignements sur les maisons de retraite. Les premières informations qui s’afficheront sur vos écrans seront des publicités pour vous inciter à investir votre argent dans ces sociétés financières qui gèrent des EHPAD. On ne vous parlera pas de conditions d’accueil, de qualité de soins mais de placements dans une résidence sénior pour un rendement financier de 5,4 % net d’impôt.

Le message est clair : investir dans la vieillesse peut rapporter gros, au point d’être aujourd’hui parmi les investissements en bourse les plus juteux. Le vieillissement des personnes, si possible en mauvaise santé, est devenu un marché financier qui « pèse » aux alentours de 150 milliards d’Euros.


Ce magot aiguise l’appétit des puissances d’argent qui ont créé ces groupes afin de s’enrichir sur le dos des familles, des résidents et des personnels ; un butin qu’ils s’empressent de cacher dans les paradis fiscaux pour échapper à l’impôt et donc au financement des biens communs. Et ce au détriment des services publics de santé et de solidarité.

Un Etat complice :
Un certain nombre de dirigeants politiques et de membres du gouvernement peuvent bien s’offusquer ou se boucher le nez : pure hypocrisie ! Ils sont responsables de ce système, quant ils ne l’ont pas encouragé.


Cette situation est en réalité le résultat de décisions politiques qui ont accordé des autorisations d’exercer à ces groupes, autorisations délivrées par les agences de santé avec le soutien complices de ministres et d’ancien ministres devenus « conseillers économiques ». En restreignant l’offre – en particulier publique – alors que la demande explose avec le vieillissement de la population, l’Etat favorise l’augmentation continue des tarifs d’entrée en EHPAD. D’autre part, les groupes privés se gavent à la source d’aides publiques distribuées sans contrôle sérieux pour les missions de soins. Ces structures privées bénéficient d’une réduction de cotisation sociales sur les salaires des personnels jusqu’à 1,4 smic, ce qui constitue une distorsion organisée par rapport au secteur public et encourage les bas salaires.

Fabien Roussel, l’espoir à gauche pour le peuple de France

À l’heure où les plus grandes fortunes se sont enrichies de manière indécente lors de la crise du Covid, à l’heure où la hausse des prix, notamment ceux de l’énergie dont la raison tient essentiellement à la déréglementation du marché et à ses conséquences purement spéculatives, impacte durement les revenus de la majorité de la population, à cette heure où gonflent les inégalités et se multiplient les laissez-pour compte, la question de la justice sociale doit être au cœur de la future élection présidentielle.


Les dérisoires augmentations de salaire et de pensions de retraite ne peuvent empêcher que de plus en plus de nos concitoyens plongent dans une pauvreté cruelle alors que profits et dividendes atteignent de sommets inégalés. Le décalage entre l’auto-satisfaction d’un gouvernement au service des plus riches et la réalité du vécu de la plupart devient insupportable.


La question sociale frappe à la porte, et la droite et son extrême, qui misent tout sur les questions sécuritaires et migratoires, sont dans l’incapacité d’y répondre – à supposer qu’elles le veuillent. Ne nous y trompons pas : au-delà des mensonges et des provocations le consensus existe bien entre les tenants du pouvoir et les candidats de droite et d’extrême-droite pour aller encore plus loin dans le sens d’un libéralisme dévastateur dont les Français paieront la facture « quoiqu’il en coûte ».


C’est à gauche, donc, que devrait se mener le débat sur les vrais enjeux de notre temps : comment permettre à chacun de vivre dignement et de ne pas se retrouver victime des grands changements, en particulier environnementaux, actuellement à l’œuvre. L’heure n’est plus aux demi-mesures, à l’accommodement ou à la trahison des espoirs mais à ma mise en œuvre de changements structurels quant à notre manière de produire et surtout de répartir les richesses. En un mot, l’urgence est écologique et sociale. Pour y faire face il n’y a d’autre alternative que la remise en cause du système politico-économique dominant, destructeur des sociétés, des hommes et de leur environnement. Ce système porte un nom : le capitalisme.


Voilà les vraies questions qui devraient animer les débats de présidentielles. C’est le sens profond de la candidature du communiste Fabien Roussel. Il faut redonner tout son sens à la citoyenneté et refonder la démocratie républicaine pour qu’enfin les institutions puissent permettre d’apporter réponses et mesures concrètes à l’urgence sociale et environnementale.
Patrick Guichard.


P. S. : l’actualité allant toujours plus vite que la plume de l’éditorialiste, nous ne pouvons qu’évoquer ici l’agression de l’Ukraine par la Russie de Poutine, juste pour rappeler que nous condamnons sans réserve cette injustifiable violation du droit international et que nous apportons notre soutien total aux deux peuples victimes, le Russe comme l’Ukrainien.

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Loi Chassaigne : quand l’action parlementaire paye !

Grâce à l’opiniâtreté de son chef de file André Chassaigne, député du Puy-de-Dôme, la lutte des Communistes pour assurer aux agriculteurs une retraite décente a enfin porté ses fruits

Après avoir bataillé avec ténacité à l’Assemblée Nationale et présenté son projet de loi à plusieurs reprises sans céder sur l’essentiel, le groupe communiste a vu ce dernier enfin adopté.

À partir du 1er novembre, la retraite plancher de certains travailleurs et exploitants agricoles sera revalorisée à 85% du SMIC pour atteindre 1035 euros pour une carrière complète.

Le coût de cette mesure sera financé par la solidarité nationale avec notamment le relèvement d’une taxe sur l’alcool.

Lolita Arenas.

12 raisons pour soutenir la candidature communiste de Fabien Roussel

1. Le Parti Communiste Français représente en France une expérience unique de lutte contre le capitalisme et pour une transformation sociale en faveur des classes populaires. Créé voici un siècle, il a été de tous les combats  progressistes : droit de vote des femmes et des travailleurs étrangers, lutte contre le fascisme, la guerre, et en faveur du désarmement, solidarité entre les peuples, création et défense de la sécurité sociale, Résistance, lutte contre le colonialisme, le racisme, droits des travailleurs …

2. Les communistes sont le 3ème parti de France en nombre d’élus locaux et probablement le 1er en termes de militants investis dans le mouvement social, le syndicalisme et les mouvements associatifs de solidarité.

3. La candidature de Fabien Roussel n’est pas soutenu que par le seul Parti Communiste. Il est porté par des dizaines de milliers de militants syndicalistes, associatifs, de la jeunesse, par la Jeunesse Communiste, une des plus anciennes et plus importantes associations de jeunes en France. La JC représente et défend la jeunesse de notre pays, contre la précarité, pour le droit aux études, à un revenu décent, pour l’égalité, contre le racisme, le fascisme et toutes les discriminations.

4. Le Parti Communiste reste, et de loin, le seul parti authentiquement ouvrier de France. Les élus communistes sont les seuls à ne pas garder pour eux leur indemnité d’élus : ils en reversent 80 % au Parti, ce qui lui permet de financer les luttes et les campagnes au service des travailleurs et des classes populaires, mais aussi à des militants issus de ces milieux d’accéder aux responsabilités électives ou de s’engager en politique sans trop craindre la répression patronale. Le Parti Communiste est aussi le seul parti qui permet largement à des ouvriers, des employés, des personnes issues des classes populaires, hommes ou femmes, et de toutes origines, d’être maire, parlementaires dans de larges proportions. Et, pourquoi pas, à la tête de l’Etat ?

5. Le vote en faveur de Fabien Roussel est un vote pour un projet, celui de nouveaux Jours Heureux (en référence au Programme du Conseil National de la Résistance de 1944) pour la France. C’est voter pour en finir avec un système qui confisque l’expression de la volonté populaire au profit d’un homme (aussi « providentiel » soit-il) et d’une élite technocratique ne représentant que les intérêts et l’idéologie libérale du grand patronat capitaliste, pour une réforme constitutionnelle qui redonnera au législatif sa véritable fonction souveraine d’assemblée de représentants du peuple.

6. Le Parti Communiste a été le premier et le plus constant dans la dénonciation de l’évasion fiscale pratiquée massivement par les milliardaires et les multinationales (notamment à travers le travail de ses sénateurs, comme Eric Bocquet, qui a largement aidé à faire connaître cette problématique).

7. Le Parti Communiste a été le premier et le plus constant à lutter contre les délocalisations et la désindustrialisation, et pas seulement par des déclarations mais surtout, sur le terrain, dans les luttes, sur les piquets de grève.

8. Le Parti Communiste, bien que n’ayant été présent que quelques mois ( et minoritairement) dans des gouvernements d’union populaire, a fait plus pour notre pays, pour l’égalité, la solidarité et les services publics qu’aucun autre parti : en 1944, Ambroise Croizat, ministre communiste, a porté la création de la Sécurité Sociale, Marcel Paul celle d’EDF comme entreprise publique nationale de production électrique, Frédéric Joliot Curie, scientifique communiste et Prix Nobel, a piloté la création du Commissariat à l’Energie Atomique, Fernand Grenier a rédigé et fait voter l’amendement accordant aux femmes le droit de vote et d’éligibilité. En 1981, Anicet Le Pors crée les Fonctions Publiques Territoriale et Hospitalière. En 1997, Michèle Demessine crée le label Tourisme et Handicap, Marie Georges Buffet agit pour le sport pour tous contre l’affairisme et le dopage et Jean-Claude Gayssot porte la loi SRU en faveur du logement social. Devenus ministres, les militants communistes ont agi, sans pourtant hésiter entre leurs convictions et leur poste, prêts à démissionner, à être exclus de leur poste pour rester fidèles à leur combat.

9. Le Parti Communiste a montré, à de nombreuses reprises ces dernières années, qu’il savait prendre ses responsabilités et s’effacer pour contribuer au rassemblement de la gauche. Le P. C. F. n’a donc de leçon à recevoir de personne sur ce sujet et c’est après un débat approfondi et en toute conscience que les militants communistes ont décidé, en congrès national, qu’il était désormais indispensable de faire entendre directement leur voix lors des grandes élections nationales afin de défendre leurs propositions et leur projet pour une société plus juste libérée de la logique cupide et destructrice du profit capitaliste.

10. Le Parti Communiste n’a pas attendu l’épidémie de Covid pour défendre les soignants et l’hôpital public. Il s’est opposé de tous temps à ce que l’hôpital et les autres services publics essentiels entrent dans une logique comptable et de profit au détriment de la santé.

11. Le Parti Communiste n’a pas seulement une vision franco-française. Internationaliste par vocation première, il défend un monde de paix et d’égalité entre les peuples, un monde débarrassé des armes nucléaires, un monde sans alliances guerrières ou dominatrices comme l’OTAN, un monde fondé sur la sécurité collective et la charte de l’ONU. Le Parti Communiste Français est membre de la Conférence Internationale des Partis Communistes et Ouvriers, qui regroupe des partis de plus de cent pays, sur les 5 continents, pour bâtir un futur de paix et de dignité pour tous.

12. Fabien Roussel, le candidat choisi par le Parti Communiste, est un élu des terres ouvrières et solidaires du Nord qui connaît bien la réalité de la vie des classes populaires, des luttes du quotidien et la richesse de la solidarité ouvrière.

La campagne des communistes est ouverte. Chacun peut s’y inscrire, y apporter sa pierre et son opinion. Nous créons, partout en France des comités des jours heureux , auxquels chacun est invité à prendre part.

Franck Marsal