Les nombreux participants à la réunion publique

Réforme du SMICVAL : les communistes lancent le débat

Une centaine de personnes salle du Verdet à Libourne le lundi 17 octobre ; plus de 80 à Izon le mercredi 9 novembre : l’initiative de la section des Rives de Dordogne du PCF d’ouvrir le débat public sur la volonté des dirigeants du SMICVAL de mettre fin à la collecte des déchets au porte à porte a rencontré un réel – et encourageant – succès.

Car ce débat public, ces mêmes dirigeants comptaient bien soigneusement l’éviter, tant leur « réforme », dictée par de pures logiques comptables et des préoccupations managériales camouflées en profession de foi écologique, vont à l’encontre des intérêts des usagers, et, plus généralement, tourne le dos aux plus élémentaires notions de service public.

Un véritable déni de citoyenneté qu’il n’était pas question que les communistes libournais laissent passer comme une lettre à la poste ! Ces débats ont confirmé que l’opposition des citoyens et de leurs élus à cette réforme était largement majoritaire. Les dirigeants du SMICVAL auraient tort de ne pas en tenir compte !

La bataille des poubelles dans le Libournais, état des lieux

La plupart de nos déchets n’est pas produite par les familles.

Ce sont surtout des emballages, produits par l’industrie. La France produit pour sa part (chiffres de 2019) 342 millions de tonnes de déchets par an, soit 5,1 tonnes par habitant. La majorité de ces déchets est constituée de déchets minéraux issus du secteur du bâtiment et des travaux publics. Le secteur tertiaire (bureaux, commerces, etc.) rejette, lui, 19 millions de tonnes par an. Les ordures ménagères, donc nos poubelles, représentent en réalité moins de 10 % du total des déchets.

La production mondiale de plastique a été multipliée par 10 en 50 ans, soit un peu plus de 100 kg de plastiques par an et par habitant.

Avec pour conséquence une pollution massive surtout des océans (durée de dégradation naturelle : 500 ans pour les sacs plastiques, 500 à 1000 ans pour les bouteilles).

Parallèlement, le traitement des déchets est devenu un marché juteux.

Aujourd’hui, le recours aux matériaux recyclés ne se fait que si, pour tel et tel usage, celui-ci est compétitif par rapport au recours aux matériaux neufs (quand il n’est pas tout simplement un argument publicitaire porté par l’air du temps…)

Pourquoi les coûts de gestion des déchets augmentent-ils aujourd’hui ?

Selon le SMICVAL les coûts augmenteraient de 5 millions d’Euros d’ici 2025 : Hausse de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) : 4millions d’E. Hausse des coûts énergétiques. Hausse des tarifs de Veolia qui détient une position de monopole pour l’enfouissement et le retraitement.

Ce n’est pas aux usagers de payer !

Les Communistes proposent une nouvelle approche sociétale, un véritable choix politique. « Il faut équilibrer le métabolisme entre la société humaine et la nature » a écrit Karl Marx, qui n’a jamais opposé nature et activité humaine. Une approche à la fois humaniste et scientifique qui seule est à même d’envisager un avenir heureux et harmonieux pour l’espèce humaine.

Les Communistes proposent donc de :

  • réduire les déchets à la source (production et distribution des biens de consommation),
  • recycler en éco-conception, contre-pied à l’usure et à l’obsolescence,
  • réemployer
  • mettre sur pied de véritables services d’entretien et de réparation, source d’emplois qualifiés.

Il faut responsabiliser ceux qui sont les principaux producteurs de déchets, remettre en cause les usages dominants de conditionnements des produits de grande consommation, interpeller les grandes industries, l’industrie agro-alimentaire, la grande distribution et surtout Véolia dont le quasi-monopole sur le territoire girondin lui permet d’imposer ses tarifs et engranger sur le dos des usagers de juteux profits.

Pour un service public !

Il devient urgent de doter le pays d’un véritable service public de collecte et de recyclage des déchets à l’échelle nationale : les Communistes proposent d’investir dans une filière publique, nationale et déconcentrée, planifiée et protégée de façon tarifaire des fluctuations des marchés. Elle permettrait de développer des filières multiples et complémentaires : méthanisation, valorisation énergétique, réemploi, etc. La création d’un Centre Technique National servirait ainsi de point d’appui aux collectivités territoriales, en lien avec les filières de production et les organismes de recherche. De même s’impose la nécessité de renforcer le rôle et les moyens des DREAL (Directions Régionales de l’Environnement, de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement). NON à la fin du ramassage au porte à porte, oui à un investissement dans un véritable service public de ramassage et de traitement des ordures ménagères !

M. C. Manservisi et F. Marsal.

SMICVAL : déclaration des élus communistes du Libournais et de la Haute Gironde

Les élus communistes du Libournais
et de la Haute Gironde

La refonte de la collecte des déchets du SMICVAL : la crainte d’une casse accélérée du service public.

Le conseil d’administration du SMICVAL a voté mardi 6 septembre la fin de la collecte des déchets en porte-à-porte et son remplacement par la collecte en point d’apport volontaire. Cette décision prise sans consultation des citoyens, de manière non-concertée et précipitée, annonce un recul certain du service public de collecte et de traitement des déchets sur notre territoire.

En effet, après l’augmentation des tarifs de plus de 11% l’année dernière, il paraît incohérent pour les usagers de voir le coût augmenter alors que l’offre de service décline et qu’ils devront désormais se déplacer vers des points d’apport volontaire.

Régression du service public, ce mode de collecte exclut la population à mobilité réduite, renforce le sentiment d’abandon des territoires ruraux et ne répondra pas dans la réalité aux enjeux sociaux et environnementaux.

Si les ambitions écologiques, couplées à l’augmentation de la Taxe Générale sur les Activités Polluantes (TGAP), appellent à repenser notre mode de gestion des déchets, cela doit se faire à l’aune de débats et de réunions publiques afin de mieux associer les usagers.

Aussi, d’autres leviers sont possibles, comme la réduction du nombre de collectes des déchets recyclables ou l’expérimentation du point d’apport volontaire dans les zones agglomérées qui s’y prêtent plus facilement. Le but étant de garantir la salubrité publique tout en protégeant le principe de proximité et d’égalité des droits des usagers.

C’est pourquoi, nous soutenons un véritable service public de collecte et de traitement des déchets qui garantisse le maintien du porte-à-porte hors agglomération et le maintien de la TEOMi, sans augmentation financière pour les usagers.

Si les meilleurs déchets sont ceux que l’on ne produit pas, attaquons-nous au problème en amont et imposons aux industriels l’arrêt du suremballage.

Nous appelons à l’ouverture d’un débat sain et serein guidé par plusieurs principes auxquels nous ne dérogerons pas : le maintien d’un service public de collecte et de valorisation des ordures ménagères, la collecte en porte à porte doit rester la règle de base, engager notre territoire vers la réduction des déchets en interpellant en premier lieu ceux qui les produisent, le commerce et la grande distribution.

Nous ne pouvons escamoter dans ce domaine comme dans d’autres escamoter le débat démocratique que doit nourrir la prise de décision.

Saint-Denis de Pile, le 7 septembre 2022

Les communistes de Libourne sont venus à la rencontre des hospitaliers

Ce mardi 25 janvier, les communistes de Libourne sont venus à la rencontre des agents de l’hôpital de Libourne. L’hôpital public, l’hôpital de tous, les soignants, les communistes  les défendent depuis toujours ; épidémie ou pas. Depuis des décennies, nous combattons aux côtés des salariés. Nous soutenons leurs demandes : davantage de moyens pour l’hôpital public, des salaires dignes et l’arrêt de la privatisation rampante.

Cette présence était l’occasion de renouveler ce soutien et d’échanger sur les propositions de notre candidat à l’élection présidentielle, Fabien Roussel.

Pour l’hôpital public et la sécu 100% publique aussi :

Parmi elles, d’abord, nous voulons une sécurité sociale 100% publique. L »ensemble des salariés pourront en reprendre le contrôle et la gestion à travers des représentants élus. Une sécurité sociale gérées par les citoyens préservera l’hôpital de la logique de concurrence et de rentabilité. Elle permettra aux soignants et médecins de se consacrer pleinement et en toute sérénité à leur mission, le soin.

Au sein de chaque établissement, les équipes soignantes seront reconstituées. Nous améliorerons les conditions de travail et la collaboration au sein des services, dans le respect de l’éthique professionnelle. Nous doterons les instances représentatives d’un pouvoir de décision.

Il faut aussi mettre fin à l’odieux système dit « tarification à l’activité ». Nous stopperons les privatisations au sein des hôpitaux publics et les restructurations qui affectent les établissements de santé.

100 000 emplois à créer à l’hôpital

Ensuite, nous proposons un véritable plan d’urgence pour l’hôpital. Il faut former et recruter les personnels indispensables qui manquent cruellement aujourd’hui. Ce sont 100 000 emplois à créer dans l’ensemble des métiers.  Nous augmenterons les effectifs dans les facultés de médecine pour passer de 8000 à 12000 médecins formés chaque année, afin de résorber le déficit de médecins accumulé depuis plusieurs décennies.

Les hôpitaux de proximité seront développés et reconstruits. Nous les inscrirons dans une politique globale d’aménagement du territoire et d’amélioration de l’accès aux soins. Chaque bassin de vie devra disposer d’un établissement de santé, à moins de 30 minutes (en conditions réelles) de transport terrestre du domicile des patients.

Enfin, les Agences Régionales de Santé, bras armés mis en place par les pouvoir précédents pour asphyxier l’hôpital, seront dissoutes. Elles seront remplacées par des services régionaux de santé de l’Etat.  3 collèges y représenteront les salariés, les usagers et les élus des territoires. Leur mission sera l’expression des besoins locaux, l’élaboration des réponses à ces besoins et le contrôle démocratique sur la mise en oeuvre.

Bref, un plan qui sans demi-mesures et sans hésitations. Nous remettrons la santé de tous et la confiance dans le professionnalisme de nos soignants au cœur des décisions et des priorités.

Retrouver l’intégralité du programme de Fabien Roussel ainsi que toutes les ressources de la campagne sur : https://www.fabienroussel2022.fr/

Rejoignez la campagne des Jours Heureux : https://www.fabienroussel2022.fr/rejoindre