Après une première réunion qui avait rassemblé plus de 100 personnes à Libourne, ce sont environ 80 personnes qui se sont rassemblées à l’appel de la section des Rives de Dordogne à Izon. Tous n’ont pas trouvé place assise, mais pendant environ 2 h, nous avons échangés réflexions, questions et propositions sur la volonté du Smicval de mettre fin à la collecte des déchets en porte à porte.
Après avoir remercié M. Laurent de Launay, maire d’Izon pour la mise à disposition de la salle et pour sa présence, Franck Marsal, au nom des communistes de la section Rives de Dordogne a rappelé l’attachement à un véritable service public de collecte, de tri et de traitement des déchets, afin qu’ils puissent redevenir une ressource économique pour la société et exposé l’analyse et a exposé les propositions des communistes sur cette question.
Les premiers échanges ont porté notamment sur la motivation des orientations prises par le SMICVAL. Celle-ci reste finalement très floue : sur le plan environnemental, l’enjeu prioritaire est d’améliorer le tri et le traitement, pour éviter l’enfouissement et valoriser les déchets. Pourquoi s’attaquer à la collecte qui fontionne relativement bien ? La motivation économique a été évoquée. M. le maire a précisé que dans les projets du SMICVAL (encore également très flous : combien de conteneurs seraient installés ? A quels endroits ? …), une large part de l’investissement est à la charge des mairies. De plus, les expériences montrent que l’abandon de la collecte en porte à porte multiplie les dépots sauvages, ce qui va augmenter le coût du nettoyage et de la proprété des villes et des villages, à la charge également des mairies. Un participant a également rappelé que si les habitants doivent prendre leur voiture pour déposer leurs sacs au point de collecte, c’est aussi un coût supplémentaire pour les ménages. Ce que le SMICVAL présente donc comme un plan d’économie risque donc au final de nous coûter globalement plus cher !
M. le maire a ensuite rappelé les conditions dans lesquelles le vote a eu lieu au conseil du SMICVAL, l’opposition quasi unanime des élus de la CALI à la décision prise et les démarches, notamment juridiques entreprises par la CALI pour contester les décisions prises lors de cette réunion.
Le débat a également porté sur ce qui était possible de faire pour réduire le volume des déchets, souvent induits par les emballages et sur-emballages excessifs utilisés par la grande distribution, la possibilité de changer ses habitudes de vie et de consommation, d’être attentifs à chaque chose. Il a été rappelé également que les grandes surfaces sont – en principe – tenues de proposer des points de déballage et de collecte des emballages.
A nouveau, la question des rippeurs a été évoquée et un rippeur présent a – à nouveau – confirmé les problèmes posés par les points de collecte en termes de dépots sauvages.
La réunion s’est achevée sur la nécessité de faire encore mieux circuler l’information, que tous les habitants n’étaient pas encore informés de la situation et de proposer des modalités d’action. Un participant a proposé d’organiser un retour collectif des déchets d’emballage dans les supermarchés. Le parti communiste a conclu la réunion en remerciant les participants, en appelant chacun à agir, à ce que d’autres réunions et actions soient organisées, dans l’implication la plus large possible des habitants afin de créer un rapport de forces pour défendre le service public. A l’issue de la réunion, plus de 40 signatures supplémentaires ont pu être collectées sur la pétition.