SMICVAL : déclaration des élus communistes du Libournais et de la Haute Gironde

Les élus communistes du Libournais
et de la Haute Gironde

La refonte de la collecte des déchets du SMICVAL : la crainte d’une casse accélérée du service public.

Le conseil d’administration du SMICVAL a voté mardi 6 septembre la fin de la collecte des déchets en porte-à-porte et son remplacement par la collecte en point d’apport volontaire. Cette décision prise sans consultation des citoyens, de manière non-concertée et précipitée, annonce un recul certain du service public de collecte et de traitement des déchets sur notre territoire.

En effet, après l’augmentation des tarifs de plus de 11% l’année dernière, il paraît incohérent pour les usagers de voir le coût augmenter alors que l’offre de service décline et qu’ils devront désormais se déplacer vers des points d’apport volontaire.

Régression du service public, ce mode de collecte exclut la population à mobilité réduite, renforce le sentiment d’abandon des territoires ruraux et ne répondra pas dans la réalité aux enjeux sociaux et environnementaux.

Si les ambitions écologiques, couplées à l’augmentation de la Taxe Générale sur les Activités Polluantes (TGAP), appellent à repenser notre mode de gestion des déchets, cela doit se faire à l’aune de débats et de réunions publiques afin de mieux associer les usagers.

Aussi, d’autres leviers sont possibles, comme la réduction du nombre de collectes des déchets recyclables ou l’expérimentation du point d’apport volontaire dans les zones agglomérées qui s’y prêtent plus facilement. Le but étant de garantir la salubrité publique tout en protégeant le principe de proximité et d’égalité des droits des usagers.

C’est pourquoi, nous soutenons un véritable service public de collecte et de traitement des déchets qui garantisse le maintien du porte-à-porte hors agglomération et le maintien de la TEOMi, sans augmentation financière pour les usagers.

Si les meilleurs déchets sont ceux que l’on ne produit pas, attaquons-nous au problème en amont et imposons aux industriels l’arrêt du suremballage.

Nous appelons à l’ouverture d’un débat sain et serein guidé par plusieurs principes auxquels nous ne dérogerons pas : le maintien d’un service public de collecte et de valorisation des ordures ménagères, la collecte en porte à porte doit rester la règle de base, engager notre territoire vers la réduction des déchets en interpellant en premier lieu ceux qui les produisent, le commerce et la grande distribution.

Nous ne pouvons escamoter dans ce domaine comme dans d’autres escamoter le débat démocratique que doit nourrir la prise de décision.

Saint-Denis de Pile, le 7 septembre 2022

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3 Comments

  1. Certes le kilométrage effectué par les bennes de collecte n’est pas négligeable… Toutefois les familles devront sans doute se déplacer pour déposer aux lieux de collecte. Ces déplacements ne se feront pas, pour la plupart, en véhicules à pédales !
    Mon domicile n’appartient pas au SMICTOM mais de sources sûres ce qui est bon pour le SMICTOM le sera à court terme pour le SEMOCTOM !

    • Tout à fait. On reporte la charge de travail sur les familles, mais les trajets devront être effectués. Au lieu d’être mutualisés dans un service public commun, ce seront autant de trajets que de famille à effectuer. Pas d’économie au global !!

  2. Une partie des coûts est ainsi reportée sur les usagers.
    Alors organiser le covoiturage et le ramassage par quartier ?
    Envisager de créer une association, puis acheter en commun un véhicule dédié ?
    Puis étendre le service aux autres quartiers ?
    Mince ! Un concurrent au SMICVAL qui serait fichu d’entamer une procédure pour concurrence déloyale !

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