Fabien Roussel à Bègles

Lors de son tour de France, Fabien Roussel a fait étape en Gironde le lundi 21 novembre. Dans la soirée il a tenu un meeting à Bègles qui a rassemblé 200 personnes en présence du maire. Les sujets abordés, sous forme de questions-réponses, ont été très divers : en particulier la réintégration des personnels soignants non-vaccinés et l’accroissement de la misère, pour finir par la problématique du bonheur au travail. Quel travail, pour quel salaire ?

Lors de cette venue en Gironde, Fabien Roussel n’a pas manqué d’aller constater sur place les dégâts des incendies de cet été. À cette occasion, il a rencontré les maires de Landiras, de Guillos et de Luxey ainsi qu’un représentant des sapeurs-pompiers du SDIS 33 afin de s’informer sur les besoins et les moyens de lutte à mettre en œuvre et de rappeler les propositions des communistes en la matière (cf. notre article sur les incendies de l’été).

Une journée très riche…

Les nombreux participants à la réunion publique

Réforme du SMICVAL : les communistes lancent le débat

Une centaine de personnes salle du Verdet à Libourne le lundi 17 octobre ; plus de 80 à Izon le mercredi 9 novembre : l’initiative de la section des Rives de Dordogne du PCF d’ouvrir le débat public sur la volonté des dirigeants du SMICVAL de mettre fin à la collecte des déchets au porte à porte a rencontré un réel – et encourageant – succès.

Car ce débat public, ces mêmes dirigeants comptaient bien soigneusement l’éviter, tant leur « réforme », dictée par de pures logiques comptables et des préoccupations managériales camouflées en profession de foi écologique, vont à l’encontre des intérêts des usagers, et, plus généralement, tourne le dos aux plus élémentaires notions de service public.

Un véritable déni de citoyenneté qu’il n’était pas question que les communistes libournais laissent passer comme une lettre à la poste ! Ces débats ont confirmé que l’opposition des citoyens et de leurs élus à cette réforme était largement majoritaire. Les dirigeants du SMICVAL auraient tort de ne pas en tenir compte !

La bataille des poubelles dans le Libournais, état des lieux

La plupart de nos déchets n’est pas produite par les familles.

Ce sont surtout des emballages, produits par l’industrie. La France produit pour sa part (chiffres de 2019) 342 millions de tonnes de déchets par an, soit 5,1 tonnes par habitant. La majorité de ces déchets est constituée de déchets minéraux issus du secteur du bâtiment et des travaux publics. Le secteur tertiaire (bureaux, commerces, etc.) rejette, lui, 19 millions de tonnes par an. Les ordures ménagères, donc nos poubelles, représentent en réalité moins de 10 % du total des déchets.

La production mondiale de plastique a été multipliée par 10 en 50 ans, soit un peu plus de 100 kg de plastiques par an et par habitant.

Avec pour conséquence une pollution massive surtout des océans (durée de dégradation naturelle : 500 ans pour les sacs plastiques, 500 à 1000 ans pour les bouteilles).

Parallèlement, le traitement des déchets est devenu un marché juteux.

Aujourd’hui, le recours aux matériaux recyclés ne se fait que si, pour tel et tel usage, celui-ci est compétitif par rapport au recours aux matériaux neufs (quand il n’est pas tout simplement un argument publicitaire porté par l’air du temps…)

Pourquoi les coûts de gestion des déchets augmentent-ils aujourd’hui ?

Selon le SMICVAL les coûts augmenteraient de 5 millions d’Euros d’ici 2025 : Hausse de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) : 4millions d’E. Hausse des coûts énergétiques. Hausse des tarifs de Veolia qui détient une position de monopole pour l’enfouissement et le retraitement.

Ce n’est pas aux usagers de payer !

Les Communistes proposent une nouvelle approche sociétale, un véritable choix politique. « Il faut équilibrer le métabolisme entre la société humaine et la nature » a écrit Karl Marx, qui n’a jamais opposé nature et activité humaine. Une approche à la fois humaniste et scientifique qui seule est à même d’envisager un avenir heureux et harmonieux pour l’espèce humaine.

Les Communistes proposent donc de :

  • réduire les déchets à la source (production et distribution des biens de consommation),
  • recycler en éco-conception, contre-pied à l’usure et à l’obsolescence,
  • réemployer
  • mettre sur pied de véritables services d’entretien et de réparation, source d’emplois qualifiés.

Il faut responsabiliser ceux qui sont les principaux producteurs de déchets, remettre en cause les usages dominants de conditionnements des produits de grande consommation, interpeller les grandes industries, l’industrie agro-alimentaire, la grande distribution et surtout Véolia dont le quasi-monopole sur le territoire girondin lui permet d’imposer ses tarifs et engranger sur le dos des usagers de juteux profits.

Pour un service public !

Il devient urgent de doter le pays d’un véritable service public de collecte et de recyclage des déchets à l’échelle nationale : les Communistes proposent d’investir dans une filière publique, nationale et déconcentrée, planifiée et protégée de façon tarifaire des fluctuations des marchés. Elle permettrait de développer des filières multiples et complémentaires : méthanisation, valorisation énergétique, réemploi, etc. La création d’un Centre Technique National servirait ainsi de point d’appui aux collectivités territoriales, en lien avec les filières de production et les organismes de recherche. De même s’impose la nécessité de renforcer le rôle et les moyens des DREAL (Directions Régionales de l’Environnement, de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement). NON à la fin du ramassage au porte à porte, oui à un investissement dans un véritable service public de ramassage et de traitement des ordures ménagères !

M. C. Manservisi et F. Marsal.

Vous avez aimé le temps partiel imposé, vous allez adorer la sobriété énergétique !

Décidément nos dirigeants ont l’art de la formule pour parler de précarité et d’austérité… Mais les grèves dans les raffineries ont montré la force du mouvement pour la justice sociale et climatique. Partout le capital met en cause les droits sociaux. La rémunération du travail est très en deçà de ce que rendent nécessaire les hausses de prix. Le mouvement social et les initiatives politiques dans la rue portent la défense des travailleurs, des familles populaires et exigent une autre cohérence économique et sociale dont le maître mot est « justice ».

Il y a urgence à ouvrir un espoir de changement progressiste. Une alliance pacifiste, sociale, citoyenne et politique donnerait une grande force aux propositions défendues ces derniers jours à l’Assemblée Nationale pour un autre partage de la valeur ajoutée et une réorientation des conditions de la production, de la distribution et des systèmes financiers.

C’est dans ce cadre que le Groupe Communiste a déposé une proposition de loi visant à indexer les salaires sur l’évolution des prix. Une telle avancée, qui existe dans d’autres pays, constituerait une bouffée d’oxygène pour les familles populaires : proposition rejetée avec l’usage du 49-3…

Ceux qui, sur les plateaux de télévision et dans les médias, dénigrent le mouvement syndical devraient y réfléchir à deux fois : partout se lèvent des manifestations de travailleuses et de travailleurs pour de meilleures conditions de travail et des augmentations de salaires. Au Royaume Uni, le mouvement « Don’t pay UK » appelle les citoyens à ne plus payer leurs factures d’électricité.

Dans un tel contexte, les forces progressistes, doivent, avec les Communistes, continuer à travailler pour des mouvements larges et unitaires afin de montrer que d’autres choix sont non seulement possibles mais aussi nécessaires. Pour sans cesse poser la question de l’alternative à un capitalisme fauteur de guerre, de désastres sociaux et écologiques.

Patrick Guichard.

Près de 80 personnes à Izon

Après une première réunion qui avait rassemblé plus de 100 personnes à Libourne, ce sont environ 80 personnes qui se sont rassemblées à l’appel de la section des Rives de Dordogne à Izon. Tous n’ont pas trouvé place assise, mais pendant environ 2 h, nous avons échangés réflexions, questions et propositions sur la volonté du Smicval de mettre fin à la collecte des déchets en porte à porte.

Après avoir remercié M. Laurent de Launay, maire d’Izon pour la mise à disposition de la salle et pour sa présence, Franck Marsal, au nom des communistes de la section Rives de Dordogne a rappelé l’attachement à un véritable service public de collecte, de tri et de traitement des déchets, afin qu’ils puissent redevenir une ressource économique pour la société et exposé l’analyse et a exposé les propositions des communistes sur cette question.

Les premiers échanges ont porté notamment sur la motivation des orientations prises par le SMICVAL. Celle-ci reste finalement très floue : sur le plan environnemental, l’enjeu prioritaire est d’améliorer le tri et le traitement, pour éviter l’enfouissement et valoriser les déchets. Pourquoi s’attaquer à la collecte qui fontionne relativement bien ? La motivation économique a été évoquée. M. le maire  a précisé que dans les projets du SMICVAL (encore également très flous : combien de conteneurs seraient installés ? A quels endroits ? …), une large part de l’investissement est à la charge des mairies. De plus, les expériences montrent que l’abandon de la collecte en porte à porte multiplie les dépots sauvages, ce qui va augmenter le coût du nettoyage et de la proprété des villes et des villages, à la charge également des mairies. Un participant a également rappelé que si les habitants doivent prendre leur voiture pour déposer leurs sacs au point de collecte, c’est aussi un coût supplémentaire pour les ménages. Ce que le SMICVAL présente donc comme un plan d’économie risque donc au final de nous coûter globalement plus cher !

M. le maire a ensuite rappelé les conditions dans lesquelles le vote a eu lieu au conseil du SMICVAL, l’opposition quasi unanime des élus de la CALI à la décision prise et les démarches, notamment juridiques entreprises par la CALI pour contester les décisions prises lors de cette réunion.

Le débat a également porté sur ce qui était possible de faire pour réduire le volume des déchets, souvent induits par les emballages et sur-emballages excessifs utilisés par la grande distribution, la possibilité de changer ses habitudes de vie et de consommation, d’être attentifs à chaque chose. Il a été rappelé également que les grandes surfaces sont – en principe – tenues de proposer des points de déballage et de collecte des emballages.

A nouveau, la question des rippeurs a été évoquée et un rippeur présent a – à nouveau – confirmé les problèmes posés par les points de collecte en termes de dépots sauvages.

La réunion s’est achevée sur la nécessité de faire encore mieux circuler l’information, que tous les habitants n’étaient pas encore informés de la situation et de proposer des modalités d’action. Un participant a proposé d’organiser un retour collectif des déchets d’emballage dans les supermarchés. Le parti communiste a conclu la réunion en remerciant les participants, en appelant chacun à agir, à ce que d’autres réunions et actions soient organisées, dans l’implication la plus large possible des habitants afin de créer un rapport de forces pour défendre le service public. A l’issue de la réunion, plus de 40 signatures supplémentaires ont pu être collectées sur la pétition.

Les nombreux participants à la réunion publique

Salle comble au Verdet (Libourne) contre les projets du SMICVAL

A l’appel du Parti Communiste, plus de cent personnes se sont réunies lundi 17 octobre à Libourne contre l’abandon de la collecte des déchets ménagers en porte à porte. Par leur présence importante, les habitants de Libourne et des environs ont montré leur attachement au service public de collecte, de tri et de traitement des déchets.  Le SMICVAL avait dépêché deux vice-présidents pour tenter de justifier les décisions prises.

Le public présent est massivement intervenu, ramenant le débat sur le concret. Comment feront les personnes âgées, à mobilité réduite ? La réponse du SMICVAL de confier cette tâche aux aides ménagères a suscité une réprobation massive. Les questions financières ont été évoquées. Va-t-on devoir payer plus cher pour un service moindre ? Qui va payer les lourds investissements nécessaires ? Sébastien Laborde, conseiller départemental communiste, également élu à St Denis de Pile et à la CALI a rappelé l’injuste Taxe Générale sur les Activités Polluantes et dénoncé son augmentation. Le SMICVAL n’est pas un organisme polluant, mais en charge d’empêcher la pollution. Il a rappelé le combat mené par les députés et sénateurs communistes contre cette taxe.

Les questions de métiers ont été abordées. Les administrateurs du SMICVAL semblent découvrir la pénibilité et la dangerosité du métier de rippeur. Une longue intervention du délégué CGT du SMICVAL a permis de rectifier un certain nombre de propos. La suppression de la collecte en porte à porte ne résout pas les problèmes et multiplie les dépôts sauvages, les plus dangereux à traiter.

Enfin, les questions politiques sont revenues au centre : Comment mettre fin à la production massive de déchets (notamment plastiques et emballages), comment mettre les décideurs (l’industrie, les chaînes d’hypermarchés) devant leur responsabilités ? Comment stopper cette nouvelle dégradation du service public justifiée par les mêmes arguments financiers employés contre la Poste, les hôpitaux, … ? Comment faire entendre la voix de la population ? 

La fiche d’information et la pétition, mises à disposition par les communistes de Libourne ont été massivement signées et utilisées. D’autres réunions sont en projet et les habitants sont prêts à se mobiliser encore. 

SMICVAL : déclaration des élus communistes du Libournais et de la Haute Gironde

Les élus communistes du Libournais
et de la Haute Gironde

La refonte de la collecte des déchets du SMICVAL : la crainte d’une casse accélérée du service public.

Le conseil d’administration du SMICVAL a voté mardi 6 septembre la fin de la collecte des déchets en porte-à-porte et son remplacement par la collecte en point d’apport volontaire. Cette décision prise sans consultation des citoyens, de manière non-concertée et précipitée, annonce un recul certain du service public de collecte et de traitement des déchets sur notre territoire.

En effet, après l’augmentation des tarifs de plus de 11% l’année dernière, il paraît incohérent pour les usagers de voir le coût augmenter alors que l’offre de service décline et qu’ils devront désormais se déplacer vers des points d’apport volontaire.

Régression du service public, ce mode de collecte exclut la population à mobilité réduite, renforce le sentiment d’abandon des territoires ruraux et ne répondra pas dans la réalité aux enjeux sociaux et environnementaux.

Si les ambitions écologiques, couplées à l’augmentation de la Taxe Générale sur les Activités Polluantes (TGAP), appellent à repenser notre mode de gestion des déchets, cela doit se faire à l’aune de débats et de réunions publiques afin de mieux associer les usagers.

Aussi, d’autres leviers sont possibles, comme la réduction du nombre de collectes des déchets recyclables ou l’expérimentation du point d’apport volontaire dans les zones agglomérées qui s’y prêtent plus facilement. Le but étant de garantir la salubrité publique tout en protégeant le principe de proximité et d’égalité des droits des usagers.

C’est pourquoi, nous soutenons un véritable service public de collecte et de traitement des déchets qui garantisse le maintien du porte-à-porte hors agglomération et le maintien de la TEOMi, sans augmentation financière pour les usagers.

Si les meilleurs déchets sont ceux que l’on ne produit pas, attaquons-nous au problème en amont et imposons aux industriels l’arrêt du suremballage.

Nous appelons à l’ouverture d’un débat sain et serein guidé par plusieurs principes auxquels nous ne dérogerons pas : le maintien d’un service public de collecte et de valorisation des ordures ménagères, la collecte en porte à porte doit rester la règle de base, engager notre territoire vers la réduction des déchets en interpellant en premier lieu ceux qui les produisent, le commerce et la grande distribution.

Nous ne pouvons escamoter dans ce domaine comme dans d’autres escamoter le débat démocratique que doit nourrir la prise de décision.

Saint-Denis de Pile, le 7 septembre 2022

La bataille des poubelles dans le Libournais et le Nord-Gironde

Un des problèmes majeurs que le capitalisme finissant ne parvient plus à résoudre , malgré sa soi-disant toute-puissance, est le problème des déchets. Depuis des décennies, les réglementations s’accumulent, les structures s’empilent (communes , intercommunalités, SMICmachin, comités de filière, …. jusqu’à l’Union Européenne), le « business » des déchets est devenu très juteux mais on nous présente toujours l’affaire des poubelles avec le plus grand embarras.

Le dernier conseil du SMICVAL (la structure inter communale qui collecte et gère les déchets pour le Libournais et le Nord Gironde) s’est réuni mardi 6 septembre pour adopter une nouvelle « feuille de route » proposée par le président du SMICVAL, Sylvain Guinaudie. Dans son sens original, l’expression « feuille de route » désigne le chemin à parcourir pour aller d’un point À à un point B. Prenez à gauche, puis 2ème à droite … Dans le jargon néo-capitalisme, cette expression anodine est utilisée pour faire passer plus facilement un changement radical d’orientation.

Et donc, le président du SMICVAL n’a pas mâché ses mots pour présenter la situation actuelle de la manière la plus catastrophique : « Demain, le coût de la gestion des déchets va exploser. Rien que pour le traitement, la facture s’alourdira de plus de 4 millions d’euros. C’est de l’argent qui va enrichir une entreprise et ses actionnaires – Véolia, – plutôt que de rester sur le territoire, qui en a besoin ». Le journal « le Résistant », qui rapporte ces propos nous précise en outre que les 4 millions d’euros en question représentent une augmentation de 10 % du budget de la structure.

Quelle est la solution géniale décidée par le SMICVAL à cet épineux problème de poubelle ? Est-ce de questionner l’utilité de passer par une multinationale (VEOLIA) pour gérer nos déchets ? Non. Est-ce de questionner le fonctionnement capitaliste de l’industrie et de la grande distribution qui produit des tonnes d’emballages inutiles et faiblement recyclables ? Encore moins. Est-ce de s’interroger sur un système de gestion de déchets ultra-centralisé, qui transporte nos poubelles sur des dizaines de kilomètres avant de les traiter ? Que nenni ! La solution est simple : le SMICVAL va se décharger d’une partie du problème en reportant la charge de travail et la contrainte … sur le citoyen.

Cela coûte trop cher pour le SMICVAL de collecter chaque poubelle ? Et bien chaque famille devra faire avec ses propres moyens une partie du trajet de ses poubelles. Quelle distance ? On ne le sait pas encore. Probablement quelques centaines de mètres en zone urbaine dense, et quelques kilomètres en zone rurale. La belle économie que voilà ! Une partie du travail qui était effectué par des salariés, formés, rémunérés et embauchés pour réaliser un travail professionnel sera désormais réalisé par tout un chacun, parents débordés, personnes âgées, … et ce, gratuitement ! Rien d’original : la SNCF nous a habitué à faire nous même le travail du vendeur de billets de train, dans le maquis de plus en plus épais d’une tarification à géométrie variable. Ikea nous transforme en menuisier pour assurer nous-même le montage de nos meubles. Le télétravail permet à de nombreuses entreprises de transformer nos logements en bureaux, etc, etc. Le capitalisme finissant se dissout partiellement dans l’économie familiale, corvéable à merci.

Rien de précis n’est d’ailleurs dit sur l’impact qu’aura cette « feuille de route » sur l’emploi au SMICVAL. Mais il n’y a pas que le temps de travail reporté. Il y a le problème des personnes à mobilité réduite, des personnes âgées qui ne pourront pas aller déposer elles-mêmes dans les « points de collecte » ? Comment feront-elles ? Va-t-on voir arriver prochainement Uber-poubelle, après Uber-taxi et Uber-eats pour faire le travail de collecte ? Quelle honte que cette société prétendument moderne, qui livre à domicile tout et n’importe quoi, à grand renfort d’emballages, et qui laisse les déchets sur les bras des familles !!!

La « feuille de route » du président Guinaudie ne s’arrête pas là. On reporte le travail sur les familles, on va aussi exercer une contrainte (joliment appelée « incitation ») sur les familles pour « réduire le volume de déchets ». Au fond, le raisonnement est le même : l’industrie et le commerce produisent des quantités astronomiques de déchets, mais ni l’état, ni les collectivités (pourtant rassemblées dans un grand syndicat intercommunal), n’ont la force de caractère pour imposer quoi que ce soit aux grandes multinationales. La loi prévoit depuis 2011 que toute surface commerciale de plus de 2500 m² doit proposer un point de déballage et de collecte des emballages à la sortie des caisses. Cette loi n’est pas appliquée. Alors, on va laisser les familles prises en étau entre la grande distribution qui produit emballages et sur-emballages et un système de gestion de déchets qui refuse de les accepter. Elles devront trouver elles-mêmes les solutions.

L’objectif est ambitieux : en 2021, on a collecté sur le territoire du SMICVAL 650 kg de déchets par habitant. Sur ces 650 kg, 400 kg sont des déchets produits par les entreprises (bizzarement, on n’en parle pas) et 250 kg (par an et par personne) sont les ordures ménagères, c’est à dire celles des familles. Et bien de 250 kg, il va falloir descendre à 100 kg par an et par personne. Pourquoi 100 plutôt que le 75 ou 150 … et bien, probablement parce que 100, c’est joli, c’est un nombre facile à retenir. Comment les familles vont pouvoir atteindre ce magnifique objectif ? Et bien par l’incitation, voyons.

En effet, si les familles produisent 250 kg de déchets par an et par habitant (N.B : soit moins d’un kg par jour), c’est, pour notre président, de leur seule et unique responsabilité. Les gens, prenez-vous en charge ! Et pour rendre l’incitation plus convaincante, on va passer par le portefeuille. Si vous rendez trop de déchets, vous allez payer plus. L’hypocrisie de la « feuille de route » du SMICVAL atteint ici un sommet : au lieu de l’actuelle taxe d’enlèvement des ordures ménagères, qui finance le travail de collecte et de traitement de manière mutualisée, égale et obligatoire, on va proposer des « abonnements ». Comme pour le téléphone ! Vous devrez choisir votre forfait « poubelle » : Il y aura le forfait « grosse poubelle », et vous pourrez porter plein de sacs au point de collecte, et pour les classes populaires qui déjà n’en finissent plus de se serrer la ceinture, le forfait « mini-poubelle ». En plus de la charge de travail de porter les sacs, nous aurons aussi (nous prolétaires) la charge de les compter, de bien les remplir, comme nous devons compter au supermarché, le prix de chaque produit pour tenir dans un revenu insuffisant. Mais, on ne vous imposera rien, c’est vous qui choisirez votre forfait « librement »…

Nous devons attirer l’attention sur ce changement tout à fait dangereux. Passer de la taxe à l’abonnement, c’est un pas qui n’a l’air de rien, mais c’est précisément un pas décisif vers la privatisation et l’uberisation. C’est un pas en arrière, une dégradation du service public collectif et mutualisé vers un service morcelé, privatisé. Nous voyons aujourd’hui sur l’électricité, le gaz, les transports, le téléphone, que le service privatisé coûte toujours plus cher pour un service rendu moindre, inégalitaire et imposant au passage des conditions de travail et de rémunération dégradées pour les salariés. De plus, l’actuelle taxe d’enlèvement est basée sur la valeur locative du logement, établie par les services fiscaux. Plus on dispose d’un logement grand, bien placé, plus on paye. Avec le fumeux « abonnement », les familles populaires, vivant dans de petits logements, verront leur part de charge financière augmenter, au bénéfice des très riches. Une injustice de plus !

Le capitalisme finissant ne parvient plus à gérer le problème des poubelles, mais dans l’art de faire passer des vessies pour des lanternes, il a des ressources illimités.
Sous l’hypocrisie du « libre choix », cette société ne nous laisse en réalité plus qu’un seul vrai choix : celui de résister et de lutter pour une société juste, humaine et équitable, une société qui tourne la page du capitalisme et que, pour cela, nous appelons la société socialiste, la société des jours heureux. C’est un objectif ambitieux, de long terme. Le long fleuve de cette nouvelle société s’alimente des aujourd’hui de petits ruisseaux qui sont les batailles du quotidiens pour une vie digne. Dans les années à venir, nous devrons nous rassembler et nous battre pour le maintien dans de bonnes conditions du service public de collecte et de gestion des déchets dans le Libournais et le Nord – Gironde. Car comme beaucoup d’aspect de notre vie quotidienne, la production de déchets dépend d’abord de choix collectifs, aujourd’hui menés dans le secret des conseils d’administration des grandes entreprises de l’industrie et du commerce. C’est là qu’il faut, collectivement, imposer des changements et non en individualisant ou en désignant les familles comme bouc émissaire.

Plusieurs maires sont déjà montés au créneau et ont dénoncé (surtout sur la forme, un véritable passage en force lors du conseil) la feuille de route. Celle_ci a néanmoins été adoptée. Il va donc falloir mener une bataille de conviction, sensibiliser, expliquer, mobiliser, pour renverser les décisions. Nous pouvons rétablir un objectif commun pour un système de gestion de déchets de qualité et une remise en question de la chaîne qui les génère en amont. Nous pouvons développer un service de qualité, accessible à tous, permettant à chacun, familles, salariés, personnes âgées, dans les zones rurales comme urbaines, d’assurer la collecte, la gestion et le recyclage des déchets. En développant le service public, au lieu de le réduire, nous pouvons créer de nouveaux emplois et investir pour la qualité de ces métiers. En imposant des règles aux producteurs de ces déchets, l’industrie, la grande distribution, les multinationales de la livraison à domicile, nous pouvons réduire efficacement les volumes inutiles.

Les habitants du Libournais et du Nord-Gironde avec les salariés du SMICVAL sont directement concernés par ce projet d’abandon progressif du service public. C’est à eux de s’exprimer sur leurs réels besoins. Unis et rassemblés, nous pouvons imposer un salutaire changement de cap.

Parlons mobilités pour le Libournais

Le 1er septembre s’est tenue à Saint-Emilion une table ronde réunissant le président de la métropole bordelaise et les élus du Grand Libournais, dont Philippe Buisson. L’objectif était la coordination des différents modes de mobilité sur le territoire. À l’heure actuelle, le système d’autobus reliant Libourne à Bordeaux fonctionne assez bien (petits prix, respect des horaires, etc.)


Par contre, l’accès à la plate-forme multimodale SNCF-gare routière n’est pas satisfaisant. Pour les usagers censés garer leur voiture à proximité, le parking A .Briand est vite saturé, le stationnement dans les rues voisines est payant et le parc longue durée pas toujours accessible. D’autre part, le service des Calibus ne commence qu’à 6h30.

Conséquences : les Libournais partant travailler sur Bordeaux sont trop souvent découragés d’emprunter les transports en commun et privilègient la voiture, en covoiturage ou non. D’où l’engorgement de tous les axes desservant la bastide et de la rocade libournaise aux heures de pointe, sans parler de l’impact sur la rocade bordelaise (Bordeaux, 3ème ville la plus embouteillée de France…devant Paris !) Une difficulté que ne résoudra pas l’augmentation du cadencement des trains (bien que nécessaire). Le terrain de l’ancienne gare SERNAM aurait pu être consacré à la construction d’un parking « de décharge » de grande ampleur et sur plusieurs étages. Un tel projet, désormais, devrait être envisagé sur le parking A. Briand.


Le constat est clair : à Libourne, il faut une augmentation conséquente du nombre de places de stationnement par la création de nouveaux pôles multimodaux, à défaut de nouveaux stationnement de proximité des gares routières et SNCF, par la création de parcs-relais en périphérie immédiate de la ville avec desserte directe par bus du pôle ferroviaire et routier ainsi que de la bastide.


Nicole Veylit-Dugast


Hommage à notre camarade Robert Puythorac

Notre camarade Robert Puythorac nous a quitté le mois dernier à l’âge respectable de 97 ans. Né à Libourne, c’est avec l’enthousiasme de l’enfance qu’il vit le Front Populaire, puis, en 1947 il adhère à la CGT et, dans la foulée, au Parti Communiste. Il leur consacrera toute sa vie, jusqu’à son dernier souffle. Jamais son engagement ne faiblira, malgré tous les coups que cela lui vaudra tant dans sa vie professionnelle que privée.

Secrétaire de l’UL CGT pendant près de 20 ans, membre de la fédération départementale de la métallurgie, il ne transigera jamais dans son engagement politique communiste, toujours prêt pour une lutte, une campagne ou une action en faveur des couches populaire, toujours actif dans ses solidarités et fidèle dans sa camaraderie de lutte, son éternel béret vissé sur la tête. Même depuis la maison de retraite où il a fini ses jours, il est resté en contact étroit et régulier avec ses camarades de parti, gardant les idées claires, et fermes… Il restera toujours vivant dans notre mémoire.


La section Rives de Dordogne

Fraude fiscale : la grande évasion.

Les Pandora papers ont identifié 956 entreprises liées à 336 femmes et hommes politiques et hauts-fonctionnaires de 90 pays et territoires comme cachant leurs avoirs dans les paradis fiscaux. Parallèlement à cette explosion, les moyens de la contrer se réduisent d’année en année : la principale administration en charge de ce contrôle, la DGFIP, a perdu 40 000 emplois en vingt ans. Dans le même temps, le nombre de conseillers fiscaux et d’avocats fixcalistes a augmenté en proportion : toujours plus de moyens pour les plus riches d’échapper à l’impôt et toujours moins pour les en empêcher ! Au moment-même où les urgences sociales et environnementales exigent des états des moyens financiers de plus en plus considérables.


Les chiffres en témoignent : en 2017, 7900 MILLIARDS d’Euros, soit l’équivalent de 8 % de la richesse mondiale, sont détenus en toute illégalité dans les paradis fiscaux. Cela représente une perte pour la collectivité d’environ 155 milliards par an dans le monde. C’est en Europe, le continent le plus touché, 11 % de sa richesse qui s’évade ainsi : l’équivalent du Produit Intérieur Brut de la France. Sans commentaire…

Pour un service public national d’aide à l’autonomie

Les 2,5 millions de personnes qui vont dépasser 75 ans dans les prochaines années ne doivent pas être considérées comme des «parts de marché» à la merci des fonds financiers et des banques. Ces (futures) personnes âgées et leurs familles doivent pouvoir s’appuyer sur un service public national décentralisé. Le grand âge et la dépendance qu’il implique doivent échapper à l’impitoyable main de fer de l’accumulation du capital privé.

Cela appelle un nouveau projet humaniste de construction de maisons de retraite publiques et associatives à but non lucratif et dotées de moyens suffisants, financiers et en personnel. La création de centaine de milliers d’emplois qualifiés dans les EHPAD, avec comme objectif de tendre vers le ratio d’un soignant par résident doit s’accompagner d’un effort comparable afin d’encourager l’aide à domicile ainsi que la mise en place d’un statut pour les «proches aidants». Parallèlement à la construction de nouvelles structures publiques en lien avec les collectivités territoriales, les EHPAD dépendants de groupes privés doivent être mis sous tutelle.

Pour accompagner efficacement cet effort, la Sécurité Sociale doit être élargie et renforcée afin qu’elle puisse prendre en charge des personnes qui en ont besoin ainsi que doit enfin être votée une loi «grand âge» maintes fois promise. En réalité, c’est dans une autre logique de société qu’il faut s’engager : non plus soutenir les rapaces du grand âge comme ORPEA mais favoriser en toute chose l’intérêt général humain.

Marie-Claude Manservisi

Ne pas laisser nos aînés dans la main des marchés

Le marché du grand âge, ça peut rapporter gros !
Quand un système économique utilise le vieillissement de la population comme source de rentabilité financière, la société atteint un insupportable niveau d’inhumanité. Une logique avide et vénale a produit le scandale ORPEA, qui dévoile au grand jour les pratiques des maisons de retraites privées tombées aux mains de grands groupes financiers où la rentabilité des capitaux investis l’emporte sur toute considération humaine. Là encore les pouvoirs successifs ont organisé la mainmise des groupes privés sur le grand âge et la dépendance.


Faites l’expérience : recherchez sur Internet des renseignements sur les maisons de retraite. Les premières informations qui s’afficheront sur vos écrans seront des publicités pour vous inciter à investir votre argent dans ces sociétés financières qui gèrent des EHPAD. On ne vous parlera pas de conditions d’accueil, de qualité de soins mais de placements dans une résidence sénior pour un rendement financier de 5,4 % net d’impôt.

Le message est clair : investir dans la vieillesse peut rapporter gros, au point d’être aujourd’hui parmi les investissements en bourse les plus juteux. Le vieillissement des personnes, si possible en mauvaise santé, est devenu un marché financier qui « pèse » aux alentours de 150 milliards d’Euros.


Ce magot aiguise l’appétit des puissances d’argent qui ont créé ces groupes afin de s’enrichir sur le dos des familles, des résidents et des personnels ; un butin qu’ils s’empressent de cacher dans les paradis fiscaux pour échapper à l’impôt et donc au financement des biens communs. Et ce au détriment des services publics de santé et de solidarité.

Un Etat complice :
Un certain nombre de dirigeants politiques et de membres du gouvernement peuvent bien s’offusquer ou se boucher le nez : pure hypocrisie ! Ils sont responsables de ce système, quant ils ne l’ont pas encouragé.


Cette situation est en réalité le résultat de décisions politiques qui ont accordé des autorisations d’exercer à ces groupes, autorisations délivrées par les agences de santé avec le soutien complices de ministres et d’ancien ministres devenus « conseillers économiques ». En restreignant l’offre – en particulier publique – alors que la demande explose avec le vieillissement de la population, l’Etat favorise l’augmentation continue des tarifs d’entrée en EHPAD. D’autre part, les groupes privés se gavent à la source d’aides publiques distribuées sans contrôle sérieux pour les missions de soins. Ces structures privées bénéficient d’une réduction de cotisation sociales sur les salaires des personnels jusqu’à 1,4 smic, ce qui constitue une distorsion organisée par rapport au secteur public et encourage les bas salaires.

Fabien Roussel, l’espoir à gauche pour le peuple de France

À l’heure où les plus grandes fortunes se sont enrichies de manière indécente lors de la crise du Covid, à l’heure où la hausse des prix, notamment ceux de l’énergie dont la raison tient essentiellement à la déréglementation du marché et à ses conséquences purement spéculatives, impacte durement les revenus de la majorité de la population, à cette heure où gonflent les inégalités et se multiplient les laissez-pour compte, la question de la justice sociale doit être au cœur de la future élection présidentielle.


Les dérisoires augmentations de salaire et de pensions de retraite ne peuvent empêcher que de plus en plus de nos concitoyens plongent dans une pauvreté cruelle alors que profits et dividendes atteignent de sommets inégalés. Le décalage entre l’auto-satisfaction d’un gouvernement au service des plus riches et la réalité du vécu de la plupart devient insupportable.


La question sociale frappe à la porte, et la droite et son extrême, qui misent tout sur les questions sécuritaires et migratoires, sont dans l’incapacité d’y répondre – à supposer qu’elles le veuillent. Ne nous y trompons pas : au-delà des mensonges et des provocations le consensus existe bien entre les tenants du pouvoir et les candidats de droite et d’extrême-droite pour aller encore plus loin dans le sens d’un libéralisme dévastateur dont les Français paieront la facture « quoiqu’il en coûte ».


C’est à gauche, donc, que devrait se mener le débat sur les vrais enjeux de notre temps : comment permettre à chacun de vivre dignement et de ne pas se retrouver victime des grands changements, en particulier environnementaux, actuellement à l’œuvre. L’heure n’est plus aux demi-mesures, à l’accommodement ou à la trahison des espoirs mais à ma mise en œuvre de changements structurels quant à notre manière de produire et surtout de répartir les richesses. En un mot, l’urgence est écologique et sociale. Pour y faire face il n’y a d’autre alternative que la remise en cause du système politico-économique dominant, destructeur des sociétés, des hommes et de leur environnement. Ce système porte un nom : le capitalisme.


Voilà les vraies questions qui devraient animer les débats de présidentielles. C’est le sens profond de la candidature du communiste Fabien Roussel. Il faut redonner tout son sens à la citoyenneté et refonder la démocratie républicaine pour qu’enfin les institutions puissent permettre d’apporter réponses et mesures concrètes à l’urgence sociale et environnementale.
Patrick Guichard.


P. S. : l’actualité allant toujours plus vite que la plume de l’éditorialiste, nous ne pouvons qu’évoquer ici l’agression de l’Ukraine par la Russie de Poutine, juste pour rappeler que nous condamnons sans réserve cette injustifiable violation du droit international et que nous apportons notre soutien total aux deux peuples victimes, le Russe comme l’Ukrainien.

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Les Libournais en manif pour l’emploi et le pouvoir d’achat

Comme partout en France, les salariés se sont mobilisés ce 27 janvier 2022 à l’appel de leurs syndicats à Libourne pour exprimer leur colère face à la baisse continue du pouvoir d’achat, réclamer la hausse des salaires, la hausse du SMIC.

Les communistes du Libournais étaient bien sûr eux aussi dans la manifestation pour porter ces revendications essentielles pour tant de familles.

Une augmentation générale des salaires, des pensions et des minimas sociaux est la première et la plus forte des 180 propositions de notre candidat, le candidats des Jours Heureux, Fabien Roussel. Nous proposons que le SMIC soit porté rapidement à 1500 € nets, afin de rattraper au plus vite l’essentiel du pouvoir d’achat perdu ces dernières années. La loi imposera qu’aucune branche professionnelle ne puisse décider d’un seuil minimum inférieur au Smic, et que ce seuil soit automatiquement réévalué avec le Smic.

Nous proposons qu’aucune pension de retraite ne puisse être inférieure à 1200 € nets et que la demi-part des veufs et veuves soit rétablie. Nous imposerons l’égalité salariale des hommes et des femmes par la loi et des négociations salariales tri-partites Etat, Syndicats de salariés, Patronat seront organisées afin de parvenir à une hausse généralisée de la grille des salaires.

De plus, une revalorisation des salaires des métiers, indispensables au fonctionnement du pays, sera impulsée.

Mais ce n’est pas tout : Avec Fabien Roussel, nous proposons de rééquilibrer complètement les droits des salariés en abrogeant les lois El khomri, des ordonnances Macron et de la réforme de l’assurance chômage qui ont affaibli considérablement la position des salariés et de leurs représentants.

Surtout, les salarié·e·s et leurs représentant·e·s disposeront de droits décisionnels nouveaux. Ces droits nouveaux d’intervention porteront sur l’organisation du travail (dont le télétravail), la gestion et les orientations stratégiques de l’entreprise. C’est en devenant acteurs à part entière dans leurs entreprises que les salarié.e.s pourront ouvrir la voie à des changements révolutionnaires dans le travail, sa qualité, son intérêt, et qu’ils pourront développer pleinement leur créativité.

Retrouvez l’ensemble du programme de #FabienRoussel2022 : https://www.fabienroussel2022.fr/

Rejoignez la campagne des jours heureux : https://www.fabienroussel2022.fr/rejoindre

Les communistes de Libourne sont venus à la rencontre des hospitaliers

Ce mardi 25 janvier, les communistes de Libourne sont venus à la rencontre des agents de l’hôpital de Libourne. L’hôpital public, l’hôpital de tous, les soignants, les communistes  les défendent depuis toujours ; épidémie ou pas. Depuis des décennies, nous combattons aux côtés des salariés. Nous soutenons leurs demandes : davantage de moyens pour l’hôpital public, des salaires dignes et l’arrêt de la privatisation rampante.

Cette présence était l’occasion de renouveler ce soutien et d’échanger sur les propositions de notre candidat à l’élection présidentielle, Fabien Roussel.

Pour l’hôpital public et la sécu 100% publique aussi :

Parmi elles, d’abord, nous voulons une sécurité sociale 100% publique. L »ensemble des salariés pourront en reprendre le contrôle et la gestion à travers des représentants élus. Une sécurité sociale gérées par les citoyens préservera l’hôpital de la logique de concurrence et de rentabilité. Elle permettra aux soignants et médecins de se consacrer pleinement et en toute sérénité à leur mission, le soin.

Au sein de chaque établissement, les équipes soignantes seront reconstituées. Nous améliorerons les conditions de travail et la collaboration au sein des services, dans le respect de l’éthique professionnelle. Nous doterons les instances représentatives d’un pouvoir de décision.

Il faut aussi mettre fin à l’odieux système dit « tarification à l’activité ». Nous stopperons les privatisations au sein des hôpitaux publics et les restructurations qui affectent les établissements de santé.

100 000 emplois à créer à l’hôpital

Ensuite, nous proposons un véritable plan d’urgence pour l’hôpital. Il faut former et recruter les personnels indispensables qui manquent cruellement aujourd’hui. Ce sont 100 000 emplois à créer dans l’ensemble des métiers.  Nous augmenterons les effectifs dans les facultés de médecine pour passer de 8000 à 12000 médecins formés chaque année, afin de résorber le déficit de médecins accumulé depuis plusieurs décennies.

Les hôpitaux de proximité seront développés et reconstruits. Nous les inscrirons dans une politique globale d’aménagement du territoire et d’amélioration de l’accès aux soins. Chaque bassin de vie devra disposer d’un établissement de santé, à moins de 30 minutes (en conditions réelles) de transport terrestre du domicile des patients.

Enfin, les Agences Régionales de Santé, bras armés mis en place par les pouvoir précédents pour asphyxier l’hôpital, seront dissoutes. Elles seront remplacées par des services régionaux de santé de l’Etat.  3 collèges y représenteront les salariés, les usagers et les élus des territoires. Leur mission sera l’expression des besoins locaux, l’élaboration des réponses à ces besoins et le contrôle démocratique sur la mise en oeuvre.

Bref, un plan qui sans demi-mesures et sans hésitations. Nous remettrons la santé de tous et la confiance dans le professionnalisme de nos soignants au cœur des décisions et des priorités.

Retrouver l’intégralité du programme de Fabien Roussel ainsi que toutes les ressources de la campagne sur : https://www.fabienroussel2022.fr/

Rejoignez la campagne des Jours Heureux : https://www.fabienroussel2022.fr/rejoindre

Garantie – jeunes : tentative ratée de réponse aux jeunes !

Les organisations de jeunesse demandent depuis un an l’ouverture du RSA aux -25 ans pour donner un filet de sécurité aux jeunes qui se retrouvent sans ressources. Rien ne justifie qu’ils n’y aient pas droit.
S’ils se retrouvent dans cette situation, c’est à cause de la précarité des emplois et de la hausse du chômage. Pourtant, le gouvernement a constamment refusé. Le ministre de l’économie avait déclaré qu’il préférait que les jeunes aient un travail.

Le hic? Il n’y a pas de travail. Le  gouvernement défend la généralisation de la Garantie jeunes pour que les jeunes deviennent autonomes: mais la plupart des jeunes sont autonomes, le problème est qu’il n’y a pas de travail. Et le gouvernement ne fait rien pour créer des emplois. Dans la fonction publique, les jeunes sont de moins en moins recrutés, ou alors  temporairement avec des contrats précaires, voire de manière dissimulée avec les services civiques. Pareil, les entreprises publiques recourent toujours plus à la sous-traitance et aux contrats courts, et continuent de détruire des emplois. Et l’argent public est déversé aux entreprises privées sans aucune contrepartie.

À court d’argument, le gouvernement a défendu son dispositif de Garantie jeunes en disant qu’elle permet un accompagnement personnalisé. Rien n’interdit pourtant d’envisager un accompagnement avec le RSA -25 ans. Il y aurait d’ailleurs beaucoup à faire pour améliorer celui de la Garantie jeunes. En vérité, c’est une question d’argent! Pour la Garantie jeunes, c’est une allocation plafonnée à 497 euros et dégressive qui peut être versée au jeune. L’État compte sur une solidarité familiale pour compléter. Mais la solidarité familiale est très loin d’être garantie pour chaque jeune. Pourquoi ne pas personnaliser l’aide financière au jeune, comme on peut le faire avec le RSA -25 ans? Les APL le font déjà pourtant.

Quoi qu’il en soit, le problème de fond est que les jeunes n’ont pas de perspectives d’emploi stable, faute de plans d’embauches. Nous continuerons à nous retrouver régulièrement sans ressources tant qu’on ne se s’attaquera pas à la précarité et au chômage pour y mettre fin.

Avant-Garde, journal des Jeunes Communistes.

Loi Chassaigne : quand l’action parlementaire paye !

Grâce à l’opiniâtreté de son chef de file André Chassaigne, député du Puy-de-Dôme, la lutte des Communistes pour assurer aux agriculteurs une retraite décente a enfin porté ses fruits

Après avoir bataillé avec ténacité à l’Assemblée Nationale et présenté son projet de loi à plusieurs reprises sans céder sur l’essentiel, le groupe communiste a vu ce dernier enfin adopté.

À partir du 1er novembre, la retraite plancher de certains travailleurs et exploitants agricoles sera revalorisée à 85% du SMIC pour atteindre 1035 euros pour une carrière complète.

Le coût de cette mesure sera financé par la solidarité nationale avec notamment le relèvement d’une taxe sur l’alcool.

Lolita Arenas.

12 raisons pour soutenir la candidature communiste de Fabien Roussel

1. Le Parti Communiste Français représente en France une expérience unique de lutte contre le capitalisme et pour une transformation sociale en faveur des classes populaires. Créé voici un siècle, il a été de tous les combats  progressistes : droit de vote des femmes et des travailleurs étrangers, lutte contre le fascisme, la guerre, et en faveur du désarmement, solidarité entre les peuples, création et défense de la sécurité sociale, Résistance, lutte contre le colonialisme, le racisme, droits des travailleurs …

2. Les communistes sont le 3ème parti de France en nombre d’élus locaux et probablement le 1er en termes de militants investis dans le mouvement social, le syndicalisme et les mouvements associatifs de solidarité.

3. La candidature de Fabien Roussel n’est pas soutenu que par le seul Parti Communiste. Il est porté par des dizaines de milliers de militants syndicalistes, associatifs, de la jeunesse, par la Jeunesse Communiste, une des plus anciennes et plus importantes associations de jeunes en France. La JC représente et défend la jeunesse de notre pays, contre la précarité, pour le droit aux études, à un revenu décent, pour l’égalité, contre le racisme, le fascisme et toutes les discriminations.

4. Le Parti Communiste reste, et de loin, le seul parti authentiquement ouvrier de France. Les élus communistes sont les seuls à ne pas garder pour eux leur indemnité d’élus : ils en reversent 80 % au Parti, ce qui lui permet de financer les luttes et les campagnes au service des travailleurs et des classes populaires, mais aussi à des militants issus de ces milieux d’accéder aux responsabilités électives ou de s’engager en politique sans trop craindre la répression patronale. Le Parti Communiste est aussi le seul parti qui permet largement à des ouvriers, des employés, des personnes issues des classes populaires, hommes ou femmes, et de toutes origines, d’être maire, parlementaires dans de larges proportions. Et, pourquoi pas, à la tête de l’Etat ?

5. Le vote en faveur de Fabien Roussel est un vote pour un projet, celui de nouveaux Jours Heureux (en référence au Programme du Conseil National de la Résistance de 1944) pour la France. C’est voter pour en finir avec un système qui confisque l’expression de la volonté populaire au profit d’un homme (aussi « providentiel » soit-il) et d’une élite technocratique ne représentant que les intérêts et l’idéologie libérale du grand patronat capitaliste, pour une réforme constitutionnelle qui redonnera au législatif sa véritable fonction souveraine d’assemblée de représentants du peuple.

6. Le Parti Communiste a été le premier et le plus constant dans la dénonciation de l’évasion fiscale pratiquée massivement par les milliardaires et les multinationales (notamment à travers le travail de ses sénateurs, comme Eric Bocquet, qui a largement aidé à faire connaître cette problématique).

7. Le Parti Communiste a été le premier et le plus constant à lutter contre les délocalisations et la désindustrialisation, et pas seulement par des déclarations mais surtout, sur le terrain, dans les luttes, sur les piquets de grève.

8. Le Parti Communiste, bien que n’ayant été présent que quelques mois ( et minoritairement) dans des gouvernements d’union populaire, a fait plus pour notre pays, pour l’égalité, la solidarité et les services publics qu’aucun autre parti : en 1944, Ambroise Croizat, ministre communiste, a porté la création de la Sécurité Sociale, Marcel Paul celle d’EDF comme entreprise publique nationale de production électrique, Frédéric Joliot Curie, scientifique communiste et Prix Nobel, a piloté la création du Commissariat à l’Energie Atomique, Fernand Grenier a rédigé et fait voter l’amendement accordant aux femmes le droit de vote et d’éligibilité. En 1981, Anicet Le Pors crée les Fonctions Publiques Territoriale et Hospitalière. En 1997, Michèle Demessine crée le label Tourisme et Handicap, Marie Georges Buffet agit pour le sport pour tous contre l’affairisme et le dopage et Jean-Claude Gayssot porte la loi SRU en faveur du logement social. Devenus ministres, les militants communistes ont agi, sans pourtant hésiter entre leurs convictions et leur poste, prêts à démissionner, à être exclus de leur poste pour rester fidèles à leur combat.

9. Le Parti Communiste a montré, à de nombreuses reprises ces dernières années, qu’il savait prendre ses responsabilités et s’effacer pour contribuer au rassemblement de la gauche. Le P. C. F. n’a donc de leçon à recevoir de personne sur ce sujet et c’est après un débat approfondi et en toute conscience que les militants communistes ont décidé, en congrès national, qu’il était désormais indispensable de faire entendre directement leur voix lors des grandes élections nationales afin de défendre leurs propositions et leur projet pour une société plus juste libérée de la logique cupide et destructrice du profit capitaliste.

10. Le Parti Communiste n’a pas attendu l’épidémie de Covid pour défendre les soignants et l’hôpital public. Il s’est opposé de tous temps à ce que l’hôpital et les autres services publics essentiels entrent dans une logique comptable et de profit au détriment de la santé.

11. Le Parti Communiste n’a pas seulement une vision franco-française. Internationaliste par vocation première, il défend un monde de paix et d’égalité entre les peuples, un monde débarrassé des armes nucléaires, un monde sans alliances guerrières ou dominatrices comme l’OTAN, un monde fondé sur la sécurité collective et la charte de l’ONU. Le Parti Communiste Français est membre de la Conférence Internationale des Partis Communistes et Ouvriers, qui regroupe des partis de plus de cent pays, sur les 5 continents, pour bâtir un futur de paix et de dignité pour tous.

12. Fabien Roussel, le candidat choisi par le Parti Communiste, est un élu des terres ouvrières et solidaires du Nord qui connaît bien la réalité de la vie des classes populaires, des luttes du quotidien et la richesse de la solidarité ouvrière.

La campagne des communistes est ouverte. Chacun peut s’y inscrire, y apporter sa pierre et son opinion. Nous créons, partout en France des comités des jours heureux , auxquels chacun est invité à prendre part.

Franck Marsal

 

Changer pour des « jours heureux »

Edito du Chiffon Rouge – Décembre 2021 – par Marie-Claude Manservisi.

2022 : les communistes seront présents à l’élection présidentielle et aux législatives qui la suivront. Ces élections seront toutes deux décisives afin de transformer la France : soit la poursuite – et l’aboutissement – des politiques actuelles de démantèlement du « modèle français » hérité de 1945 et désastreuses pour ces notions d’égalité et de solidarité qui fondent la République ; soit, enfin, une véritable politique de rupture avec un capitalisme mortifère dévastateur pour la planète et l’humanité.

Car oui le capitalisme est en crise ! Il ne propose rien d’autre que de continuer ce chemin mille fois parcouru qui nous conduit dans une impasse totale, tant écologique que sociale : celui tracé par dogme néo-libéral de la « concurrence libre et non faussée », à l’opposé de toute notion de service public, c’est à dire d’une économie au service de tous et non de quelques-uns.

Protéger la planète, partager les richesses et remettre le bonheur de chaque citoyen au cœur de la République : les Communistes seront au rendez-vous de ces échéances avec un objectif, promouvoir un projet pour la France à la hauteur des défis posés par la crise – sanitaire, écologique, sociale, politique et institutionnelle – qui secoue notre pays et en menace les fondements. « Le jour d’après » », pour les Communistes doit être « le système d’après », en rupture avec le capitalisme et les traités européens actuels qui verrouillent toutes les perspectives d’un changement servant de l’intérêt de tous.

Cette ambition, nous avons commencé à la faire grandir dans la résistance aux choix du pouvoir, en participant pleinement aux nombreuses luttes qui se sont déroulées au cours de ce quinquennat :

    • à l’exemple de nos campagnes pour faire du vaccin anti-Covid un bien public mondial, libéré de la rapacité des multi-nationales pharmaceutiques, et pour développer des solidarités concrètes à l’échelle planétaire,

 

    • au travers de nos propositions pour éradiquer le chômage et la précarité

 

    ou pour sécuriser l’emploi et la formation, dans les innombrables batailles pour faire triompher l’égalité réelle contre le patriarcat, le racisme et toutes les formes de domination.

Tel est le projet porté par Fabien Roussel, le candidat présenté par le Parti Communiste aux présidentielles, et par les femmes et les hommes que nous soutiendrons aux législatives. Fabien Roussel est LE candidat qui non seulement entend les colères et l’espoir de changement mais surtout les prend pleinement en compte, dans ses actes comme dans le projet qu’il porte.

Pour cela, il porte 12 propositions : 12 arguments pour un vote Fabien Roussel, un vote portant sur un projet et non sur une personnalité.