Ainsi donc la Macronie se sera jusqu’au bout obstinée à imposer par la force sa réforme des retraites. Elle n’a tenu aucun compte des manifestations menées par un front
syndical uni comme rarement dans son histoire et a tout fait pour éviter qu’une Assemblée nationale majoritairement hostile joue pleinement son rôle. Et ce en dépit d’une opinion
publique massivement opposée à un projet aussi injuste qu’injustifié.
Pire : en ayant recours une nouvelle fois à l’article 49.3, l’exécutif a adressé « un incroyable bras d’honneur à la démocratie sociale », pour reprendre les propos de Laurent
Berger, le leader de la CFDT. Dés lors, une fois les représentants du peuple privés de leur droit fondamental de discuter et de voter la loi, c’est à un véritable naufrage démocratique que nous assistons.
Car de quelle démocratie parle-t-on, qui agit sans le peuple et surtout contre lui ? Qui bafoue sans vergogne les institutions parlementaires représentatives de la souveraineté
populaire ? En réalité, ce régime a un nom : « le gouvernement des riches pour les riches et par les riches », qu’exerce sans états d’âme un gouvernement de millionnaires et qui témoigne d’un abyssal mépris de classe – pour ne pas dire de caste – de la part de ceux qui ont tout et s’estiment ne rien devoir au reste de la société.
Face à cela, une seule solution : poursuivre sans relâche les mobilisations dans la rue et au parlement et mettre les députés de la majorité face à leur responsabilités. Histoire de rappeler au Président Macron qui l’a fait roi, et dans quelles conditions, et qu’on ne impunément considérer la volonté populaire comme un paillasson…
Car le pire serait de penser qu’à l’imposture et à la morgue macronienne la solution serait de répondre par une imposture encore plus destructrice et mortifère, celle d’une
extrême-droite tapie en embuscade et dont le Macronisme, loin de lui être un barrage, s’évertue à faire le lit. Seule la gauche unie et le mouvement populaire présentent une
réelle alternative aux atteintes portées par le pouvoir en place aux fondements-même de la démocratie sociale française.
J. M. Gaillard.