À l’heure où les plus grandes fortunes se sont enrichies de manière indécente lors de la crise du Covid, à l’heure où la hausse des prix, notamment ceux de l’énergie dont la raison tient essentiellement à la déréglementation du marché et à ses conséquences purement spéculatives, impacte durement les revenus de la majorité de la population, à cette heure où gonflent les inégalités et se multiplient les laissez-pour compte, la question de la justice sociale doit être au cœur de la future élection présidentielle.
Les dérisoires augmentations de salaire et de pensions de retraite ne peuvent empêcher que de plus en plus de nos concitoyens plongent dans une pauvreté cruelle alors que profits et dividendes atteignent de sommets inégalés. Le décalage entre l’auto-satisfaction d’un gouvernement au service des plus riches et la réalité du vécu de la plupart devient insupportable.
La question sociale frappe à la porte, et la droite et son extrême, qui misent tout sur les questions sécuritaires et migratoires, sont dans l’incapacité d’y répondre – à supposer qu’elles le veuillent. Ne nous y trompons pas : au-delà des mensonges et des provocations le consensus existe bien entre les tenants du pouvoir et les candidats de droite et d’extrême-droite pour aller encore plus loin dans le sens d’un libéralisme dévastateur dont les Français paieront la facture « quoiqu’il en coûte ».
C’est à gauche, donc, que devrait se mener le débat sur les vrais enjeux de notre temps : comment permettre à chacun de vivre dignement et de ne pas se retrouver victime des grands changements, en particulier environnementaux, actuellement à l’œuvre. L’heure n’est plus aux demi-mesures, à l’accommodement ou à la trahison des espoirs mais à ma mise en œuvre de changements structurels quant à notre manière de produire et surtout de répartir les richesses. En un mot, l’urgence est écologique et sociale. Pour y faire face il n’y a d’autre alternative que la remise en cause du système politico-économique dominant, destructeur des sociétés, des hommes et de leur environnement. Ce système porte un nom : le capitalisme.
Voilà les vraies questions qui devraient animer les débats de présidentielles. C’est le sens profond de la candidature du communiste Fabien Roussel. Il faut redonner tout son sens à la citoyenneté et refonder la démocratie républicaine pour qu’enfin les institutions puissent permettre d’apporter réponses et mesures concrètes à l’urgence sociale et environnementale.
Patrick Guichard.
P. S. : l’actualité allant toujours plus vite que la plume de l’éditorialiste, nous ne pouvons qu’évoquer ici l’agression de l’Ukraine par la Russie de Poutine, juste pour rappeler que nous condamnons sans réserve cette injustifiable violation du droit international et que nous apportons notre soutien total aux deux peuples victimes, le Russe comme l’Ukrainien.
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