Changer de société : parlons-en !

Depuis plusieurs mois, nous vivons un mouvement social historique, cristallisé par la réforme des retraites. Pour maintenir sa réforme, le gouvernement a usé de toutes les
ficelles anti-démocratiques : refus de tout vote à l’Assemblée Nationale sur le sujet, rejet de la demande de référendum, vote bloqué au Sénat, pressions et répression policière et juridique sur les grévistes, les manifestants et les responsables syndicaux, tout en maintenant un pilotage serré de l’information grâce à ses réseaux dans les médias dominants.

On a l’impression que le pouvoir est « sourd ». Mais ni Macron, ni le pouvoir, ni la classe dominante des grands capitalistes ne sont sourds. Il font passer les intérêts des très riches et les intérêts financiers de quelques-uns avant tout intérêt général, avant la volonté du peuple, le sens de la vie et la protection de la nature.

La preuve en est faite : les institutions n’ont qu’un seul but, garantir que « l’exercice du pouvoir », donc le contrôle de l’État, soit hors de portée des couches populaires. Combien de ministres en sont issus ? La constitution de la Vème République est pleine de leviers permettant au pouvoir de s’affranchir de la volonté nationale : vous avez aimé l’article 49-3 (article de la constitution que Macron a utilisé pour passer outre le vote des députés sur son projet), vous allez aimer l’article 40 (utilisé pour empêcher les députés de voter sur l’abrogation de la réforme) ! En attendant l’article 16 (article qui permettrait à Macron de s’attribuer les « pleins pouvoir » sans vote )?

Cette apparente « surdité » du pouvoir est donc l’occasion de mieux voir à qui nous avons à faire et ce qu’il nous reste à faire. L’intérêt des salariés est d’être demain encore plus nombreux à se mobiliser, plus unis, mieux organisés pour imposer aux puissances financières et à ses fondés de pouvoir macroniens une volonté populaire qui est aussi l’expression de l’intérêt général. Plus nombreux, plus mobilisés et plus organisés, nous
pourrons changer le rapport de force, non seulement pour combattre des « réformes » porteuses de régression sociale mais aussi formuler un nouveau projet social, aller de l’avant et construire une société plus juste et réellement démocratique.

Voici ce que pourrait et devrait être la gauche : un rassemblement majoritaire des classes populaires conscientes, unies et mobilisées pour une République sociale et démocratique. Parlons en !

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