Commémoration des fusillés de Souge

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Entre 1940 et le 27 août 1944, 256 patriotes-résistants ont été fusillés par les nazis à Souge aux portes de Bordeaux. Ils étaient d’origines géographique, de métiers, d’idéologies, de religions, d’engagement dans les mouvements de résistance très divers, mais ils donnèrent leur vie pour que la France, retrouvant son indépendance, reste un pays de liberté.

Jean Chauvignat était mon grand-père ; il laisse à sa famille un legs à la fois précieux et difficile à honorer : celui d’un homme qui a fait des choix intellectuels précoces et qui a mis ses actes en conformité avec ses idées. C’est cette rectitude sur son chemin qui l’a conduit au camp de Souge où il est fusillé par les Allemands le 21 septembre 1942 à l’âge de 57 ans.

Militant actif du PCF dans le canton de Libourne, il s’engage en 1936 dans les Brigades Internationales pour combattre le Franquisme au côté des républicains espagnols. À son retour en France au début de l’année 1939, il revient dans le Libournais où il retrouve des responsabilités dans le Parti Communiste aux côtés de Gabriel Massias, fusillé, lui, le 24
octobre 1941 à Souge. Comme beaucoup de communistes, il est fiché et recherché par la police française : Jean est qualifié de « terroriste dangereux », un arrêté du préfet le frappe
d’internement le 22 septembre 1941.

Malgré toutes ses précautions, il est repéré, arrêté et transféré au camp d’internement de Mérignac. Alors que les Allemands procèdent à des représailles contre les actes de la Résistance, il est fusillé le 21 septembre 1942 à Souge, comme otage, avec
soixante-dix autres hommes livrés par mla police française.

Alors qu’à nouveau le monde tremble, à nouveau la guerre et son cortège de barbarie fracture et décime les peuples et les populations civiles, à l’heure où les fanatismes, les extrémismes et les barbaries s’en prennent encore à des civils, un seul et même coupable : la haine.

Continuer à rendre hommage à ces fusillés, c’est résister, c’est refuser d’oublier, c’est affirmer haut et fort que ce passé est notre fierté. Comme l’a dit Georges Politzer, fusillé lui aussi en mai 1942 au Mont Valérien, « les barbares ont voulu les tuer, ils les ont rendu immortels ».

Non à la haine, non au rejet de l’autre et à l’intolérance.

OUI À LA PAIX ET À LA LIBERTÉ.


Maryse Montagon, hommage prononcé à Libourne le 27 octobre 2024

Des services publics au cœur de nos vies


Pas d’austérité pour nos services publics !

Les privatisations de nos transports, de nos routes, de l’énergie, des télécommunications ont conduit à des hausses de tarifs et des pertes importantes de souveraineté. Les politiques d’austérité qui frappent nos écoles, nos hôpitaux, nos communes, nos forces
de sécurité mettent en danger leurs missions pourtant indispensables. Celles et ceux qui y travaillent en souffrent. Nous aussi. Les besoins sont immenses, et à tout âge de la vie !

La dépense publique est un investissement pour les générations à venir et non un coût. Contrairement àla politique du gouvernement et du RN qui prévoient 40 milliards d’euros d’économies pour nos services publics, nous proposons un plan massif d’investissement
afin de les faire vivre partout, dans chaque ville, dans chaque village et pour tous.

Priorité à l’emploi et à la formation !

Nous exigeons de l’État un plan massif de formation, de pré-recrutement et de titularisation pour que dans toutes nos écoles, nos hôpitaux, nos EHPAD, dans nos crèches, pour nos aînés comme pour les personnes en situation de handicap, pour
la justice et la police, dans nos communes, il y ait des agents publics en nombre suffisant pour exercer toutes leurs missions.

Leurs métiers doivent être attractifs et mieux reconnus, mieux payés, tenant compte de la pénibilité, de l’ancienneté, des compétences. L’égalité salariale hommes-femmes doit être
garantie. Les métiers du lien (petite enfance, aide à domicile, handicap) doivent être reconnus et intégrés dans la fonction publique.

Nous pouvons financer ces propositions en refondant la fiscalité et grâce à un fonds de développement des services publics alimenté par du crédit bancaire public à taux zéro.

Joël Duporge

Pour un budget au service du peuple


Dans les discussions autour du budget 2025, il y a deux camps.

  • D’abord celui de l’austérité, représenté par le gouvernement et ses troupes, avec la complicité tacite du Rassemblement National. Ils n’ont qu’un seul mot en tête : économies. En particulier du côté des services publics.
  • Puis il y a le camp de la recherche de recettes supplémentaires, en particulier chez les plus fortunés, largement épargnés par sept ans de macronisme.

Les communistes entendent aller plus loin que ce clivage dépenses/recettes en ajoutant une autre donnée : l’investissement pour renouer avec l’esprit qui a permis de sortir notre pays des immenses difficultés de l’après-guerre. Pour cela, il faut agir sur les aides publiques versées aux grandes entreprises en réorientant les 200 milliards d’aides à partir de critères sociaux et environnementaux. Notre pays doit se donner les moyens de faire des investissements immenses dans les dix ans à venir. Il nous faut embaucher et former des centaines de milliers d’agents publics pour nos écoles, la santé, la sécurité et la recherche. Dans le même temps il faut reconstruire une véritable stratégie industrielle qui permettra de relocaliser 2 millions d’emplois. Cette nouvelle politique industrielle devra répondre aux urgences sociales et climatiques.

Pour permettre les embauches massives dans la fonction publique, le PCF projette de recourir à des prêts bonifiés et à la constitution d’un pôle public bancaire constitué de la Banque Postale et de la Caisse des Dépôts. Ce pôle peut permettre ce financement : la Caisse des Dépôts pouvant emprunter auprès de la Banque Européenne.

Même logique afin de permettre le renouveau industriel, en accordant, via ce pôle, des prêts à taux zéro, voire négatif, sur des critères sociaux et environnementaux. Deux mesures qui vont permettre de créer de la richesse, des emplois et de la consommation saine et efficace.

Le but : créer une croissance saine socialement et écologiquement. Par ce budget, nous entendons garantir à chaque jeune un emploi bien rémunéré qui correspondra à ses diplômes. L’heure n’est pas à se serrer la ceinture, à brider les emplois et les salaires. Au contraire : il faut investir sur la base de critères sociaux et écologiques au service de l’être humain, de la planète et des besoins de notre pays. Tout le contraire du projet gouvernemental.

Patrick Guichard

À Gaza, la tragédie humaine s’aggrave de jour en jour.


Victimes des bombardements massifs, dans la Bande de Gaza, les civils meurent par milliers. Déjà près de 25000 Gazaouis, en majorité des femmes et des enfants, sont morts sous les bombes de l’armée israélienne. Écoles, hôpitaux, édifices culturels, aucun lieu n’est épargné. Comment accepter que l’année 2024 débute avec de tels crimes contre tout un peuple ? Comment accepter le soutien de l’administration américaine à ces massacres de populations civiles ? Comment justifier le silence des pays de l’UE et le « deux poids deux mesures » en matière de droit international ?

Dénoncés par l’ONU, les risques de famines et d’épidémies menacent désormais la survie des près de 2 millions de gazaouis déplacés depuis le début de l’intervention militaire israélienne.

Nous redisons toute notre amitié et toute notre solidarité au peuple palestinien endeuillé.
Nous apportons aussi notre soutien aux familles des victimes israéliennes des actes barbares du 7octobre, aux familles des otages comme aux députés et citoyens israéliens
qui appellent à un arrêt des combats et à une solution à deux États.

Nous réaffirmons que les actes du Hamas du 7 octobre ne justifient en rien ces massacres de masse, cette logique de vengeance aveugle. C’est d’une véritable épuration ethnique que les territoires palestiniens sont aujourd’hui menacés. Les risques de régionalisation du conflit sont plus graves que jamais. Ces crimes doivent cesser : cessez-le-feu immédiat et permanent !

Dans cette perspective, le PCF demande que la France :
● Propose la tenue d’une conférence internationale de paix afin de fixer les conditions d’un arrêt durable de cette guerre effroyable qui ensanglante toute une région ;
● Reconnaisse, comme l’Espagne, l’État de Palestine comme premier acte d’une solution
politique à deux États sur la base des frontières de 1947 avec Jérusalem Est comme capitale dans le respect des résolutions de l’ONU ;
● Saisisse la Cours Internationale de Justice afin que les dirigeants israéliens répondent de leurs actes devant la justice internationale (…). Les dirigeants du Hamas doivent être traduits devant la justice internationale ;
● Exige que l’UE suspende son accord d’association avec l’État d’Israël tant que les dirigeants israéliens ne se conforment pas au droit international ;
● Suspende toute coopération militaire avec l’État d’Israël ;
● Exige la libération des otages détenus dans la bande de Gaza ;
● Fasse pression pour la libération des prisonniers politiques palestiniens, au premier rang desquels figure Marwan Barghouti ;
● Agisse pour la levée du blocus de Gaza. Le PCF appelle à renforcer la mobilisation pour la paix ; seuls la paix, la justice et le droit permettront de rompre avec le cycle des violences.
Déclaration du Parti Communiste Français le 6 janvier 2024

« L’argent n’est pas jeté par la fenêtre, il finance notre modèle social ». Éric Bocquet, sénateur PCF du Nord, membre de laCommission des Finances.


Le budget 2024 est-il crédible et sincère ?
Ce budget va sortir avec un déficit public de 144 milliards d’Euros, mais cela dure depuis 50 ans. Le dernier budget équilibré de notre pays date de 1973. À l’époque, l’excédent budgétaire était de 0,2 % su PIB. La dette d’aujourd’hui est le résultat de ces déficits cumulés. Et chaque année, l’État paie les intérêts aux marchés financiers privés. La France est comme un hamster dans sa roue,
condamnée à faire des efforts pour rembourser sa dette indéfiniment. D’autant que les trois quartsdes intérêts dus sont liés à l’inflation. Ce qui, mécaniquement, a généré un volume d’intérêts plus important.

À quoi sert la dette publique aujourd’hui ?
Elle est utilisée comme clé de voûte pour justifier les choix politiques. La seule variable utiliséedepuis des décennies est celle de la réduction des dépenses. À cause de la dette, il ne serait plus possible d’investir davantage dans les hôpitaux, à l’école ou dans le logement. Dans ce budget, la France devrait emprunter 285 milliards d’Euros après les 270 de l’an dernier. Un record !

Comment convaincre que ce budget va servir au désendettement ?
Ces chiffres montrent que ce raisonnement ne tient pas. Le discours culpabilisateur, qui consiste à dire que nous vivons au dessus de nos moyens, et que la France n’a plus la possibilité de financer son modèle social n’est plus tenable… quand en quelques mois nous avons pu augmenter notre dette de 400 milliards.

Quelle solution pour sortir du mode de financement par les marchés financiers ?
Jusque dans les années 1970, la France faisait appel à un système qui s’appelait « le circuit du Trésor », selon lequel les banques commerciales privées avaient l’obligation d’acheter une certaine quantité de titres de dette publique à un taux fixé par l’État lui-même. La Banque de France pouvait également refinancer l’État pour des montants maximaux approuvés par le Parlement. En d’autres termes, les citoyens pouvaient se financer eux-mêmes, avant de décider, dans les années 80, d’aller sur les marchés financiers. L’épargne des Français, tous produits confondus, représnte 5950 milliards, soit deux fois le montant de notre dette. Pourquoi ne pourrait-on pas imaginer, comme le font les Japonais, que les Français puissent eux-mêmes acheter de la dette française ?
Extrait d’un débat paru dans l’Humanité du 15/12/2023

Collecte des déchets en porte à porte, la bataille n’est pas terminée !

Nous avons été parmi les premiers à informer et à mobiliser contre les projets du SMICVAL d’abandonner la collecte des déchets en porte à porte. Réunions, manifestation, saisie de la justice par le Conseil d’Agglomération, médiation : tout cela a abouti à une demi-victoire et la suspension de la réforme, renvoyée jusqu’aux prochaines élections
municipales en 2026.

La décision résultant de la médiation ne nous satisfait pas. Nous appelons les habitants des communes rurales concernées à maintenir la mobilisation. Dans les zones rurales, la collecte est particulièrement indispensable. Nous appelons également chacune et chacun à rester mobilisé pour que cette question soit correctement abordée et préparée dans la perspective des municipales. Enfin nous appelons à ce qu’une réflexion soit menée pour un fonctionnement du SMICVAL réellement aligné sur l’intérêt général et les orientations majoritaires de la population.

L’État abandonne ceux qui ont faim

Derrière le cri d’alarme des Restos du cœur, le désarroi des associations d’aide alimentaire, confrontées à une hausse sans précédent de la demande et à une baisse de leurs moyens.

C’est une situation qui illustre les choix politiques du gouvernement. Alors que les indicateurs de croissance et d’emplois se maintiennent, à des degrés divers toutes les associations qui font de la distribution alimentaire sont confrontées à la hausse du
nombre de personnes en besoin d’aide alimentaire.

La précarisation accrue du travail, la multiplication des temps partiels, CDD, posent un problème aux associations qui ne sont pas là pour compléter des dispositifs relevant de Pôle emploi ou pour aider des salariés embauchés à temps partiel. Selon le baromètre de la pauvreté publié par le Secours Populaire, en cause la hausse des prix à la consommation courante alimentée pour l’essentiel par l’explosion des profits. Au lieu de prendre des mesures pour les taxer, le ministre de l’économie s’est contenté de demander aux distributeurs de « faire un effort »…

Le Parti Communiste veut mobiliser contre l’inflation. Pour Fabien Roussel il y a urgence à mettre en place un plan d’ampleur contre la vie chère, pour les salaires et les pensions. C’est le sens de son appel à se rassembler devant les préfectures si le gouvernement n’agit pas.

Joël Duporge.

Palestine : la politique du pire


Devant le carnage effroyable commis par le Hamas contre la population civile israélienne, le Parti Communiste tient à rappeler que rien ne peut justifier une telle attaque. Il faut la condamner très clairement et sans ambiguïté. Cette condamnation ne doit pas non plus servir à justifier la politique de Netanyahou et de son gouvernement d’extrême droite, le plus radical de toute l’histoire d’Israël. C’est cette politique qui alimente l’exaspération de la population de Gaza et renforce l’emprise du Hamas sur elle. « Une solution politique à deux États basée sur les résolutions de l’ONU et le respect du droit international reste la seule voie possible pour la paix. Pour cela la colonisation israélienne et le blocus de Gaza doivent cesser » (Fabien Gay, sénateur communiste).

Lutter contre la pauvreté, une urgence nationale


Le système actuel a fait son temps. Non pas qu’il soit trop vieux, mais parce qu’il est devenu un anti-humanisme et un danger pour le vivant maltraité et littéralement dévoré par un grand capital plus que jamais prédateur. Celui-là même qui en ce moment, creuse les sillons de la pauvreté et de la famine partout dans le monde.


Voilà le triste bilan de l’Europe ultralibérale : plus de 80 millions de pauvres. La pauvreté touche en France au moins 10 millions de nos concitoyen.nes. La précarité sociale et écologique se renforce, particulièrement depuis la crise sanitaire, le réchauffement climatique et l’essor de l’inflation. 18 % des ménages vivent continuellement à découvert et 31 % de nos concitoyens sautent des repas pour insuffisance de moyens. Les femmes, les jeunes et les étudiants sont particulièrement touchés. 4, 8 millions vivent dans des « passoires thermiques ». Cette situation est non seulement inacceptable dans notre pays, une des grandes puissances économiques du monde, mais elle constitue en outre une menace pour l’unité de la nation et notre vie démocratique.

La forte inflation conduit à une paupérisation accélérée et massive. Parce que la hausse des profits est responsable de 45 % de l’inflation, c’est le coût du capital qu’il faut combattre, c’est au capital de payer. Le projet de loi dit « pour le plein emploi » va renforcer la pauvreté sans répondre au besoin de transformation profonde d’une société de plus en plus inégalitaire.

L’heure n’est pas à légiférer ou à faire acte de charité. L’heure est à un plan d’urgence contre l’inflation avec des mesures fortes : blocage des prix, sortie des logiques du marché européen de l’énergie, baisse de la TVA sur les carburants, indexation des salaires et des retraites.

L’heure est à engager la construction d’une société nouvelle où le travail est respecté et valorisé, une société où les richesses, les savoirs et les pouvoirs sont partagés : c’est l’ambitieuse réponse au développement de la pauvreté que propose le Parti Communiste Français.

Patrick Guichard

NON à la privatisation des trains en Nouvelle Aquitaine !

En juin, les élus régionaux doivent se prononcer sur le choix d’une nouvelle convention de service public avec la SNCF concernant le réseau TER. La tendance est à l’ouverture à la concurrence.

Nous connaissons bien, pour l’avoir expérimenté sur d’autres secteurs comme les télécoms, le gaz et l’électricité, les effets néfastes de la privatisation des services publics.

Et oui ! Le Capital ne vient que pour gagner de l’argent !

Mais il n’y a aucune fatalité. Les communistes refusent que les logiques de concurrence, de rentabilité, prennent en otages usager.e.s et cheminots. Ils appellent l’ensemble des élu.e.s attaché.e.s au développement du train, notre bien public, à refuser cette ouverture à la concurrence qui ne fera qu’aggraver les conditions d’exploitation des trains de voyageurs.

15 août 2023 : 58ème fête populaire de Lamothe – Montravel

Nous avons le plaisir de vous inviter à participer à la grande et habituelle fête de Lamothe – Montravel, organisée par le Parti Communiste Français au Parc de la Gare.


Toute la journée : vide grenier / bouquinerie / librairie / dégustations / buvette / restauration rapide / Débats et interventions politiques.


A partir de 12 h 30 : Repas gastronomique.

Ecolo-cocos : l’eau, une ressource rare

En France, le déficit hydrique est estimé à plusieurs millions de mètres-cubes à l’horizon 2050. Il s’avère urgent de prendre au sérieux les effets du changement climatique. Déjà des départements entiers sont frappés par la sécheresse.

L’accès à l’eau est aussi un enjeu mondial. 1, 4 milliard de personnes dans le monde en sont privées d’accès. 80 % des eaux usées sont rejetées dans l’environnement sans retraitement. En France seulement 3 % du volume prélevé est recyclé. Ce n’est pas seulement une question de manque de ressources mais aussi de capacités de financement et d’investissement. De vastes régions du monde sont richement dotées en eau mais dans l’incapacité de l’exploiter.

Le Parti Communiste Français propose une coopération internationale en direction d’équipement et d’infrastructures de gestion et de distribution de l’eau. Ce combat permettrait également de libérer des dizaines de millions de femmes chargées de puiser et acheminer l’eau nécessaire aux tâches quotidiennes, parfois à plusieurs kilomètres des habitations.

Le parti Communiste met en débat la proposition centrale de la création d’un pôle
public de l’eau. Une telle organisation permettrait une gestion opérationnelle, démocratique et décentralisée à l’échelle des bassins versants. Les financements nécessaires à son fonctionnement pourraient provenir à la fois de fonds publics, mais également de prélèvements sur les profits des multinationales, fréquemment en situation de position dominante. Cette structure serait chargée de créer les conditions financières, techniques et de ressources scientifiques et humaines pour assurer l’équité territoriale de l’accès à l’eau.

Pour ce qui concerne la gestion de la ressource, travaillons à l’optimisation des nombreux ouvrages existants en conservant les barrages hydrauliques dans le domaine public. Accélérons la transition agroécologique pour accroître la réserve d’eau utile de nos sols. Au niveau de la distribution 1/5ème de l’eau potable est perdue. Il faudrait 1,5 à 3 milliards d’Euros par an d’investissement supplémentaire pour remettre en état le réseau contre à peine 0,1 actuellement. Une tarification sociale devrait garantir l’accès de tous à une eau de qualité, via la gratuité des premiers mètres cubes consommés et un tarif préférentiel pour les abonnements à faible consommation.

Des jours heureux pour l’eau dans notre pays.

Patrick Guichard

Carton rouge : précaire et mal rémunéré, le « plein emploi » d’E.Macron sert le capital et pas le travail.

La baisse du chômage tant vantée par le gouvernement masque trois réalités :

  • La création d’une nouvelle main d’oeuvre quasi-gratuite par l’apprentissage et les emplois-jeunes. Le développement du « halo » du chômage, des radiations, qui
  • laissent des centaines de milliers de personne hors des statistiques. Et les graves
  • pénuries d’emploi dans les secteurs stratégiques pour le pays.

Avec son projet de loi « plein emploi », E. Macron poursuit cette politique de précarisation de l’emploi tout en stigmatisant les précaires et les plus fragiles (…). La création de France Travail ne conduira pas à un nouveau service public de l’emploi. Elle laissera davantage de place aux opérateurs privés de placement et aux agences d’interim (…).

Le PCF appelle au rejet de ce projet et à un débat national sur les moyens de révolutionner le travail, l’emploi et la formation(…) à la hauteur des enjeux du siècle.
Communiqué de presse PCF du 07/06/2023

Combattre l’inflation, c’est possible.

Sans régulation et intervention publique, nous ne sortirons pas de la spirale inflationniste. Encadrer les marges et les prix est une priorité.

Nous devons d’abord relever le décalage croissant entre l’évolution de l’indice des prix à la consommation harmonisé par l’INSEE, approchant les 7 %, et l’évolution des prix alimentaires qui grimpent à près de 19 % sur un an. Le poids des dépenses alimentaires et d’entretien n’est pas du tout le même selon que l’on soit un foyer modeste ou aisé.

L’analyse de cette hausse des prix tient à deux phénomènes : la transmission de l’envolée des cours de l’énergie et des matières premières tout au long de la chaîne de valeur et la poursuite d’une politique de rentabilité des grands groupes de l’industrie agro-alimentaire et de la distribution. Il nous faut donc agir sur ces deux déterminants structurels. Car même si elles sont aujourd’hui indispensables, les réponses à court terme, qui consisteraient à déployer uniquement une politique de petits chèques, ne portent pas les réorientations nécessaires à calmer l’emballement.

Il faut sortir l’électricité et le gaz des mécanismes concurrentiels actuels. Privilégions immédiatement l’intervention publique à destination de notre tissu de TPE et de PME avec le retour de tarifs réglementés en remettant en cause les contrats signés ces derniers mois avec le pistolet sur la tempe.

De la même façon faut-il se défaire au plus vite du dogmatisme libéral qui consiste à ne rien exiger des plus gros acteurs de la filière alimentaire et de distribution. L’urgence n’est-elle pas de prendre à bras le corps les changements ? Soit nous courons derrière les marchés en les laissant piloter les prix aux consommateurs par la rentabilité, soit
nous faisons le choix de l’intervention et de la régulation pour sortir de la spirale
inflationniste.

André Chassaigne, député du Puy de Dôme

Changer de société : parlons-en !

Depuis plusieurs mois, nous vivons un mouvement social historique, cristallisé par la réforme des retraites. Pour maintenir sa réforme, le gouvernement a usé de toutes les
ficelles anti-démocratiques : refus de tout vote à l’Assemblée Nationale sur le sujet, rejet de la demande de référendum, vote bloqué au Sénat, pressions et répression policière et juridique sur les grévistes, les manifestants et les responsables syndicaux, tout en maintenant un pilotage serré de l’information grâce à ses réseaux dans les médias dominants.

On a l’impression que le pouvoir est « sourd ». Mais ni Macron, ni le pouvoir, ni la classe dominante des grands capitalistes ne sont sourds. Il font passer les intérêts des très riches et les intérêts financiers de quelques-uns avant tout intérêt général, avant la volonté du peuple, le sens de la vie et la protection de la nature.

La preuve en est faite : les institutions n’ont qu’un seul but, garantir que « l’exercice du pouvoir », donc le contrôle de l’État, soit hors de portée des couches populaires. Combien de ministres en sont issus ? La constitution de la Vème République est pleine de leviers permettant au pouvoir de s’affranchir de la volonté nationale : vous avez aimé l’article 49-3 (article de la constitution que Macron a utilisé pour passer outre le vote des députés sur son projet), vous allez aimer l’article 40 (utilisé pour empêcher les députés de voter sur l’abrogation de la réforme) ! En attendant l’article 16 (article qui permettrait à Macron de s’attribuer les « pleins pouvoir » sans vote )?

Cette apparente « surdité » du pouvoir est donc l’occasion de mieux voir à qui nous avons à faire et ce qu’il nous reste à faire. L’intérêt des salariés est d’être demain encore plus nombreux à se mobiliser, plus unis, mieux organisés pour imposer aux puissances financières et à ses fondés de pouvoir macroniens une volonté populaire qui est aussi l’expression de l’intérêt général. Plus nombreux, plus mobilisés et plus organisés, nous
pourrons changer le rapport de force, non seulement pour combattre des « réformes » porteuses de régression sociale mais aussi formuler un nouveau projet social, aller de l’avant et construire une société plus juste et réellement démocratique.

Voici ce que pourrait et devrait être la gauche : un rassemblement majoritaire des classes populaires conscientes, unies et mobilisées pour une République sociale et démocratique. Parlons en !

Le gouvernement des riches pour les riches.

Les déclarations d’intérêts et de patrimoine des membres du gouvernement, publiées le 1er décembre 2022 par la Haute Autorité pour la Transparence, sont édifiantes : 19 ministres sur 41 sont millionnaires et figurent à la fois dans les 10 % des Français les plus hauts revenus et dans les 10 % qui possèdent le plus.

En premier de cordée, Franck Riester, le chargé des relations avec le Parlement, avec près de 11 millions d’Euros. Côté revenus, l’homme qui fait des bras d’honneur à la représentation nationale, le ministre de la justice E. Dupont-Moretti, a gagné plus de 3 millions d’Euros en cinq ans…

Ainsi, des 4 derniers gouvernements, celui d’E. Borne est le plus fortuné avec un patrimoine brut moyen par ministre de 1, 9 millions d’Euros. Un record ! Les mêmes qui veulent faire travailler 2ans de plus les Français, qui proclament « la fin de l’argent gratuit » (Bruno Le Maire), amputent les APL versées aux précaires de 5 euros et s’opposent farouchement à la taxation des hauts revenus ou au rétablissement de l’ISF.

On comprend mieux pourquoi…
(Sources : Politis et Le Monde)

Après les systèmes de retraite, toute la Sécu dans le viseur du pouvoir ?

Ambroise Croizat, dans son discours du 8 août 1946 devant l’Assemblée Nationale Constituante, définissait ainsi les grands principes de la Sécurité Sociale :

  • « La Sécurité Sociale est une unité d’abord sur le plan financier, car il s’agit d’aménager une redistribution partielle du revenu national, (…) opérer un prélèvement sur les revenus de la masse pour couvrir l’insuffisance des revenus de certains. »
  • En deuxième lieu, « une règle fondamentale, qui est la gestion des caisses par les intéressés eux-mêmes. »
  • Et enfin : « Par la loi du 22 mai, la précédente Assemblée Nationale a fixé les bases de l’extension de la Sécurité Sociale à toute la population. »

77 années plus tard, où en sommes nous ?

L’extension de la Sécu à toute la population n’a pas été réalisée.

La gestion des caisses par les intéressés eux-mêmes n’existe plus depuis la fin des élections des représentants des assurés aux Conseils d’Administration des caisses (dernières élections : 1982). Désormais le choix se fait par cooptation.

Depuis, les gouvernements successifs ont fait main basse sur celles-ci au travers du Plan de Financement de la Sécurité Sociale (PFSS), celui-là-même qui, par un tour de passe-passe frisant l’entourloupe, sert de véhicule législatif à la si controversée réforme de retraites.

Quand au premier principe, il est loin d’avoir été concrétisé : de nombreux revenus échappent à ce prélèvement, dont tous les revenus boursiers et financiers. La part du PIB consacré au financement de la Sécurité Sociale ( dont les ministres fustigent à l’envi « le trou ») n’a cessé de baisser…

La Sécurité Sociale couvre-t-elle l’insuffisance des revenus de certains ? Non ! En témoigne le « succès » des associations caritatives telles Resto du Coeur ou Secours Populaire.

De plus, comme autrefois les souverains avaient leurs Oeuvres, le gouvernement distribue à pleines mains, « quoiqu’il en coûte » (à qui?) ici un chèque carburant, là un chèque alimentation, un chèque pour ceci, un chèque pour cela, attribués « aux plus vulnérables » (? ), alors que des salaires justes, réévalués en fonction de l’inflation de façon à maintenir le pouvoir d’achat, serait la solution pour tous dans la dignité. Comme une bonne couverture du chômage ou de l’invalidité ou une bonne retraite : la définition par excellence du principe de sécurité sociale, qui ne se réduit pas à l’assurance maladie.

Les capacités financières de la Sécurité Sociale, dans toutes ses branches, n’ont cessé d’être rognées année après année : salaires bas, exonérations de cotisations patronales, dépenses décidées par le gouvernement ( COVID).

Alors que se développent les mouvements de contestation contre la réforme des retraites, il est temps que les citoyennes et les citoyens s’intéressent de près à ce qui est leur sécurité en cas de pépin. Et exigent un retour aux principes fondateurs d’un système d’assurances sociales unique au monde.

Retour au fonctionnement démocratique de notre Sécurité Sociale !

Nicole Veylit-Dugast

La démocratie sans le peuple

Ainsi donc la Macronie se sera jusqu’au bout obstinée à imposer par la force sa réforme des retraites. Elle n’a tenu aucun compte des manifestations menées par un front
syndical uni comme rarement dans son histoire et a tout fait pour éviter qu’une Assemblée nationale majoritairement hostile joue pleinement son rôle. Et ce en dépit d’une opinion
publique massivement opposée à un projet aussi injuste qu’injustifié.

Pire : en ayant recours une nouvelle fois à l’article 49.3, l’exécutif a adressé « un incroyable bras d’honneur à la démocratie sociale », pour reprendre les propos de Laurent
Berger, le leader de la CFDT. Dés lors, une fois les représentants du peuple privés de leur droit fondamental de discuter et de voter la loi, c’est à un véritable naufrage démocratique que nous assistons.

Car de quelle démocratie parle-t-on, qui agit sans le peuple et surtout contre lui ? Qui bafoue sans vergogne les institutions parlementaires représentatives de la souveraineté
populaire ? En réalité, ce régime a un nom : « le gouvernement des riches pour les riches et par les riches », qu’exerce sans états d’âme un gouvernement de millionnaires et qui témoigne d’un abyssal mépris de classe – pour ne pas dire de caste – de la part de ceux qui ont tout et s’estiment ne rien devoir au reste de la société.

Face à cela, une seule solution : poursuivre sans relâche les mobilisations dans la rue et au parlement et mettre les députés de la majorité face à leur responsabilités. Histoire de rappeler au Président Macron qui l’a fait roi, et dans quelles conditions, et qu’on ne impunément considérer la volonté populaire comme un paillasson…

Car le pire serait de penser qu’à l’imposture et à la morgue macronienne la solution serait de répondre par une imposture encore plus destructrice et mortifère, celle d’une
extrême-droite tapie en embuscade et dont le Macronisme, loin de lui être un barrage, s’évertue à faire le lit. Seule la gauche unie et le mouvement populaire présentent une
réelle alternative aux atteintes portées par le pouvoir en place aux fondements-même de la démocratie sociale française.

J. M. Gaillard.

Les leçons des incendies de l’été

Les violents incendies qui, cet été, ont ravagé la forêt landaise ont été une tragédie humaine et écologique. Face à ce drame, afin qu’en Gironde et en Dordogne ces feux ne se transforment pas en mégafeux incontrôlables, se posent les questions suivantes : Quelles préventions ? Quels traitements ?

Le réchauffement climatique, le recul de l’agriculture pastorale, le manque d’entretien de nos forêts multiplient ces risques et dévoilent le désengagement de l’État, aussi bien en moyens humains que matériels et financiers. Ces conséquences sont désormais palpables par toutes et tous. Le grand Sud-Ouest doit être considéré comme un territoire menacé et disposer en nombre suffisant Canadairs et bombardiers d’eau afin d’attaquer rapidement tout départ de feu en complément des moyens terrestres.

Pas des promesses, mais des moyens pour cela :

  • Acquisition de nouveaux Canadairs et bombardiers d’eau.
  • Formation de commandants de bord, aujourd’hui en nombre insuffisant face aux risques de multiplication des incendies.
  • Engagement et formation de pompiers volontaires.

Les services d’incendie et de secours doivent dépendre de l’État et non des départements : un service d’État.

Nous saluons le courage, le dévouement de ces femmes et de ces hommes qui n’ont pas ménagé leur peine et leurs forces pour combattre ces incendies et venir en aide aux populations sinistrées.

Lolita Arenas