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Fabien Roussel à Bègles

Lors de son tour de France, Fabien Roussel a fait étape en Gironde le lundi 21 novembre. Dans la soirée il a tenu un meeting à Bègles qui a rassemblé 200 personnes en présence du maire. Les sujets abordés, sous forme de questions-réponses, ont été très divers : en particulier la réintégration des personnels soignants non-vaccinés et l’accroissement de la misère, pour finir par la problématique du bonheur au travail. Quel travail, pour quel salaire ?

Lors de cette venue en Gironde, Fabien Roussel n’a pas manqué d’aller constater sur place les dégâts des incendies de cet été. À cette occasion, il a rencontré les maires de Landiras, de Guillos et de Luxey ainsi qu’un représentant des sapeurs-pompiers du SDIS 33 afin de s’informer sur les besoins et les moyens de lutte à mettre en œuvre et de rappeler les propositions des communistes en la matière (cf. notre article sur les incendies de l’été).

Une journée très riche…

Les nombreux participants à la réunion publique

Réforme du SMICVAL : les communistes lancent le débat

Une centaine de personnes salle du Verdet à Libourne le lundi 17 octobre ; plus de 80 à Izon le mercredi 9 novembre : l’initiative de la section des Rives de Dordogne du PCF d’ouvrir le débat public sur la volonté des dirigeants du SMICVAL de mettre fin à la collecte des déchets au porte à porte a rencontré un réel – et encourageant – succès.

Car ce débat public, ces mêmes dirigeants comptaient bien soigneusement l’éviter, tant leur « réforme », dictée par de pures logiques comptables et des préoccupations managériales camouflées en profession de foi écologique, vont à l’encontre des intérêts des usagers, et, plus généralement, tourne le dos aux plus élémentaires notions de service public.

Un véritable déni de citoyenneté qu’il n’était pas question que les communistes libournais laissent passer comme une lettre à la poste ! Ces débats ont confirmé que l’opposition des citoyens et de leurs élus à cette réforme était largement majoritaire. Les dirigeants du SMICVAL auraient tort de ne pas en tenir compte !

La bataille des poubelles dans le Libournais, état des lieux

La plupart de nos déchets n’est pas produite par les familles.

Ce sont surtout des emballages, produits par l’industrie. La France produit pour sa part (chiffres de 2019) 342 millions de tonnes de déchets par an, soit 5,1 tonnes par habitant. La majorité de ces déchets est constituée de déchets minéraux issus du secteur du bâtiment et des travaux publics. Le secteur tertiaire (bureaux, commerces, etc.) rejette, lui, 19 millions de tonnes par an. Les ordures ménagères, donc nos poubelles, représentent en réalité moins de 10 % du total des déchets.

La production mondiale de plastique a été multipliée par 10 en 50 ans, soit un peu plus de 100 kg de plastiques par an et par habitant.

Avec pour conséquence une pollution massive surtout des océans (durée de dégradation naturelle : 500 ans pour les sacs plastiques, 500 à 1000 ans pour les bouteilles).

Parallèlement, le traitement des déchets est devenu un marché juteux.

Aujourd’hui, le recours aux matériaux recyclés ne se fait que si, pour tel et tel usage, celui-ci est compétitif par rapport au recours aux matériaux neufs (quand il n’est pas tout simplement un argument publicitaire porté par l’air du temps…)

Pourquoi les coûts de gestion des déchets augmentent-ils aujourd’hui ?

Selon le SMICVAL les coûts augmenteraient de 5 millions d’Euros d’ici 2025 : Hausse de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) : 4millions d’E. Hausse des coûts énergétiques. Hausse des tarifs de Veolia qui détient une position de monopole pour l’enfouissement et le retraitement.

Ce n’est pas aux usagers de payer !

Les Communistes proposent une nouvelle approche sociétale, un véritable choix politique. « Il faut équilibrer le métabolisme entre la société humaine et la nature » a écrit Karl Marx, qui n’a jamais opposé nature et activité humaine. Une approche à la fois humaniste et scientifique qui seule est à même d’envisager un avenir heureux et harmonieux pour l’espèce humaine.

Les Communistes proposent donc de :

  • réduire les déchets à la source (production et distribution des biens de consommation),
  • recycler en éco-conception, contre-pied à l’usure et à l’obsolescence,
  • réemployer
  • mettre sur pied de véritables services d’entretien et de réparation, source d’emplois qualifiés.

Il faut responsabiliser ceux qui sont les principaux producteurs de déchets, remettre en cause les usages dominants de conditionnements des produits de grande consommation, interpeller les grandes industries, l’industrie agro-alimentaire, la grande distribution et surtout Véolia dont le quasi-monopole sur le territoire girondin lui permet d’imposer ses tarifs et engranger sur le dos des usagers de juteux profits.

Pour un service public !

Il devient urgent de doter le pays d’un véritable service public de collecte et de recyclage des déchets à l’échelle nationale : les Communistes proposent d’investir dans une filière publique, nationale et déconcentrée, planifiée et protégée de façon tarifaire des fluctuations des marchés. Elle permettrait de développer des filières multiples et complémentaires : méthanisation, valorisation énergétique, réemploi, etc. La création d’un Centre Technique National servirait ainsi de point d’appui aux collectivités territoriales, en lien avec les filières de production et les organismes de recherche. De même s’impose la nécessité de renforcer le rôle et les moyens des DREAL (Directions Régionales de l’Environnement, de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement). NON à la fin du ramassage au porte à porte, oui à un investissement dans un véritable service public de ramassage et de traitement des ordures ménagères !

M. C. Manservisi et F. Marsal.

Vous avez aimé le temps partiel imposé, vous allez adorer la sobriété énergétique !

Décidément nos dirigeants ont l’art de la formule pour parler de précarité et d’austérité… Mais les grèves dans les raffineries ont montré la force du mouvement pour la justice sociale et climatique. Partout le capital met en cause les droits sociaux. La rémunération du travail est très en deçà de ce que rendent nécessaire les hausses de prix. Le mouvement social et les initiatives politiques dans la rue portent la défense des travailleurs, des familles populaires et exigent une autre cohérence économique et sociale dont le maître mot est « justice ».

Il y a urgence à ouvrir un espoir de changement progressiste. Une alliance pacifiste, sociale, citoyenne et politique donnerait une grande force aux propositions défendues ces derniers jours à l’Assemblée Nationale pour un autre partage de la valeur ajoutée et une réorientation des conditions de la production, de la distribution et des systèmes financiers.

C’est dans ce cadre que le Groupe Communiste a déposé une proposition de loi visant à indexer les salaires sur l’évolution des prix. Une telle avancée, qui existe dans d’autres pays, constituerait une bouffée d’oxygène pour les familles populaires : proposition rejetée avec l’usage du 49-3…

Ceux qui, sur les plateaux de télévision et dans les médias, dénigrent le mouvement syndical devraient y réfléchir à deux fois : partout se lèvent des manifestations de travailleuses et de travailleurs pour de meilleures conditions de travail et des augmentations de salaires. Au Royaume Uni, le mouvement « Don’t pay UK » appelle les citoyens à ne plus payer leurs factures d’électricité.

Dans un tel contexte, les forces progressistes, doivent, avec les Communistes, continuer à travailler pour des mouvements larges et unitaires afin de montrer que d’autres choix sont non seulement possibles mais aussi nécessaires. Pour sans cesse poser la question de l’alternative à un capitalisme fauteur de guerre, de désastres sociaux et écologiques.

Patrick Guichard.

Près de 80 personnes à Izon

Après une première réunion qui avait rassemblé plus de 100 personnes à Libourne, ce sont environ 80 personnes qui se sont rassemblées à l’appel de la section des Rives de Dordogne à Izon. Tous n’ont pas trouvé place assise, mais pendant environ 2 h, nous avons échangés réflexions, questions et propositions sur la volonté du Smicval de mettre fin à la collecte des déchets en porte à porte.

Après avoir remercié M. Laurent de Launay, maire d’Izon pour la mise à disposition de la salle et pour sa présence, Franck Marsal, au nom des communistes de la section Rives de Dordogne a rappelé l’attachement à un véritable service public de collecte, de tri et de traitement des déchets, afin qu’ils puissent redevenir une ressource économique pour la société et exposé l’analyse et a exposé les propositions des communistes sur cette question.

Les premiers échanges ont porté notamment sur la motivation des orientations prises par le SMICVAL. Celle-ci reste finalement très floue : sur le plan environnemental, l’enjeu prioritaire est d’améliorer le tri et le traitement, pour éviter l’enfouissement et valoriser les déchets. Pourquoi s’attaquer à la collecte qui fontionne relativement bien ? La motivation économique a été évoquée. M. le maire  a précisé que dans les projets du SMICVAL (encore également très flous : combien de conteneurs seraient installés ? A quels endroits ? …), une large part de l’investissement est à la charge des mairies. De plus, les expériences montrent que l’abandon de la collecte en porte à porte multiplie les dépots sauvages, ce qui va augmenter le coût du nettoyage et de la proprété des villes et des villages, à la charge également des mairies. Un participant a également rappelé que si les habitants doivent prendre leur voiture pour déposer leurs sacs au point de collecte, c’est aussi un coût supplémentaire pour les ménages. Ce que le SMICVAL présente donc comme un plan d’économie risque donc au final de nous coûter globalement plus cher !

M. le maire a ensuite rappelé les conditions dans lesquelles le vote a eu lieu au conseil du SMICVAL, l’opposition quasi unanime des élus de la CALI à la décision prise et les démarches, notamment juridiques entreprises par la CALI pour contester les décisions prises lors de cette réunion.

Le débat a également porté sur ce qui était possible de faire pour réduire le volume des déchets, souvent induits par les emballages et sur-emballages excessifs utilisés par la grande distribution, la possibilité de changer ses habitudes de vie et de consommation, d’être attentifs à chaque chose. Il a été rappelé également que les grandes surfaces sont – en principe – tenues de proposer des points de déballage et de collecte des emballages.

A nouveau, la question des rippeurs a été évoquée et un rippeur présent a – à nouveau – confirmé les problèmes posés par les points de collecte en termes de dépots sauvages.

La réunion s’est achevée sur la nécessité de faire encore mieux circuler l’information, que tous les habitants n’étaient pas encore informés de la situation et de proposer des modalités d’action. Un participant a proposé d’organiser un retour collectif des déchets d’emballage dans les supermarchés. Le parti communiste a conclu la réunion en remerciant les participants, en appelant chacun à agir, à ce que d’autres réunions et actions soient organisées, dans l’implication la plus large possible des habitants afin de créer un rapport de forces pour défendre le service public. A l’issue de la réunion, plus de 40 signatures supplémentaires ont pu être collectées sur la pétition.

Les nombreux participants à la réunion publique

Salle comble au Verdet (Libourne) contre les projets du SMICVAL

A l’appel du Parti Communiste, plus de cent personnes se sont réunies lundi 17 octobre à Libourne contre l’abandon de la collecte des déchets ménagers en porte à porte. Par leur présence importante, les habitants de Libourne et des environs ont montré leur attachement au service public de collecte, de tri et de traitement des déchets.  Le SMICVAL avait dépêché deux vice-présidents pour tenter de justifier les décisions prises.

Le public présent est massivement intervenu, ramenant le débat sur le concret. Comment feront les personnes âgées, à mobilité réduite ? La réponse du SMICVAL de confier cette tâche aux aides ménagères a suscité une réprobation massive. Les questions financières ont été évoquées. Va-t-on devoir payer plus cher pour un service moindre ? Qui va payer les lourds investissements nécessaires ? Sébastien Laborde, conseiller départemental communiste, également élu à St Denis de Pile et à la CALI a rappelé l’injuste Taxe Générale sur les Activités Polluantes et dénoncé son augmentation. Le SMICVAL n’est pas un organisme polluant, mais en charge d’empêcher la pollution. Il a rappelé le combat mené par les députés et sénateurs communistes contre cette taxe.

Les questions de métiers ont été abordées. Les administrateurs du SMICVAL semblent découvrir la pénibilité et la dangerosité du métier de rippeur. Une longue intervention du délégué CGT du SMICVAL a permis de rectifier un certain nombre de propos. La suppression de la collecte en porte à porte ne résout pas les problèmes et multiplie les dépôts sauvages, les plus dangereux à traiter.

Enfin, les questions politiques sont revenues au centre : Comment mettre fin à la production massive de déchets (notamment plastiques et emballages), comment mettre les décideurs (l’industrie, les chaînes d’hypermarchés) devant leur responsabilités ? Comment stopper cette nouvelle dégradation du service public justifiée par les mêmes arguments financiers employés contre la Poste, les hôpitaux, … ? Comment faire entendre la voix de la population ? 

La fiche d’information et la pétition, mises à disposition par les communistes de Libourne ont été massivement signées et utilisées. D’autres réunions sont en projet et les habitants sont prêts à se mobiliser encore. 

SMICVAL : déclaration des élus communistes du Libournais et de la Haute Gironde

Les élus communistes du Libournais
et de la Haute Gironde

La refonte de la collecte des déchets du SMICVAL : la crainte d’une casse accélérée du service public.

Le conseil d’administration du SMICVAL a voté mardi 6 septembre la fin de la collecte des déchets en porte-à-porte et son remplacement par la collecte en point d’apport volontaire. Cette décision prise sans consultation des citoyens, de manière non-concertée et précipitée, annonce un recul certain du service public de collecte et de traitement des déchets sur notre territoire.

En effet, après l’augmentation des tarifs de plus de 11% l’année dernière, il paraît incohérent pour les usagers de voir le coût augmenter alors que l’offre de service décline et qu’ils devront désormais se déplacer vers des points d’apport volontaire.

Régression du service public, ce mode de collecte exclut la population à mobilité réduite, renforce le sentiment d’abandon des territoires ruraux et ne répondra pas dans la réalité aux enjeux sociaux et environnementaux.

Si les ambitions écologiques, couplées à l’augmentation de la Taxe Générale sur les Activités Polluantes (TGAP), appellent à repenser notre mode de gestion des déchets, cela doit se faire à l’aune de débats et de réunions publiques afin de mieux associer les usagers.

Aussi, d’autres leviers sont possibles, comme la réduction du nombre de collectes des déchets recyclables ou l’expérimentation du point d’apport volontaire dans les zones agglomérées qui s’y prêtent plus facilement. Le but étant de garantir la salubrité publique tout en protégeant le principe de proximité et d’égalité des droits des usagers.

C’est pourquoi, nous soutenons un véritable service public de collecte et de traitement des déchets qui garantisse le maintien du porte-à-porte hors agglomération et le maintien de la TEOMi, sans augmentation financière pour les usagers.

Si les meilleurs déchets sont ceux que l’on ne produit pas, attaquons-nous au problème en amont et imposons aux industriels l’arrêt du suremballage.

Nous appelons à l’ouverture d’un débat sain et serein guidé par plusieurs principes auxquels nous ne dérogerons pas : le maintien d’un service public de collecte et de valorisation des ordures ménagères, la collecte en porte à porte doit rester la règle de base, engager notre territoire vers la réduction des déchets en interpellant en premier lieu ceux qui les produisent, le commerce et la grande distribution.

Nous ne pouvons escamoter dans ce domaine comme dans d’autres escamoter le débat démocratique que doit nourrir la prise de décision.

Saint-Denis de Pile, le 7 septembre 2022

La bataille des poubelles dans le Libournais et le Nord-Gironde

Un des problèmes majeurs que le capitalisme finissant ne parvient plus à résoudre , malgré sa soi-disant toute-puissance, est le problème des déchets. Depuis des décennies, les réglementations s’accumulent, les structures s’empilent (communes , intercommunalités, SMICmachin, comités de filière, …. jusqu’à l’Union Européenne), le « business » des déchets est devenu très juteux mais on nous présente toujours l’affaire des poubelles avec le plus grand embarras.

Le dernier conseil du SMICVAL (la structure inter communale qui collecte et gère les déchets pour le Libournais et le Nord Gironde) s’est réuni mardi 6 septembre pour adopter une nouvelle « feuille de route » proposée par le président du SMICVAL, Sylvain Guinaudie. Dans son sens original, l’expression « feuille de route » désigne le chemin à parcourir pour aller d’un point À à un point B. Prenez à gauche, puis 2ème à droite … Dans le jargon néo-capitalisme, cette expression anodine est utilisée pour faire passer plus facilement un changement radical d’orientation.

Et donc, le président du SMICVAL n’a pas mâché ses mots pour présenter la situation actuelle de la manière la plus catastrophique : « Demain, le coût de la gestion des déchets va exploser. Rien que pour le traitement, la facture s’alourdira de plus de 4 millions d’euros. C’est de l’argent qui va enrichir une entreprise et ses actionnaires – Véolia, – plutôt que de rester sur le territoire, qui en a besoin ». Le journal « le Résistant », qui rapporte ces propos nous précise en outre que les 4 millions d’euros en question représentent une augmentation de 10 % du budget de la structure.

Quelle est la solution géniale décidée par le SMICVAL à cet épineux problème de poubelle ? Est-ce de questionner l’utilité de passer par une multinationale (VEOLIA) pour gérer nos déchets ? Non. Est-ce de questionner le fonctionnement capitaliste de l’industrie et de la grande distribution qui produit des tonnes d’emballages inutiles et faiblement recyclables ? Encore moins. Est-ce de s’interroger sur un système de gestion de déchets ultra-centralisé, qui transporte nos poubelles sur des dizaines de kilomètres avant de les traiter ? Que nenni ! La solution est simple : le SMICVAL va se décharger d’une partie du problème en reportant la charge de travail et la contrainte … sur le citoyen.

Cela coûte trop cher pour le SMICVAL de collecter chaque poubelle ? Et bien chaque famille devra faire avec ses propres moyens une partie du trajet de ses poubelles. Quelle distance ? On ne le sait pas encore. Probablement quelques centaines de mètres en zone urbaine dense, et quelques kilomètres en zone rurale. La belle économie que voilà ! Une partie du travail qui était effectué par des salariés, formés, rémunérés et embauchés pour réaliser un travail professionnel sera désormais réalisé par tout un chacun, parents débordés, personnes âgées, … et ce, gratuitement ! Rien d’original : la SNCF nous a habitué à faire nous même le travail du vendeur de billets de train, dans le maquis de plus en plus épais d’une tarification à géométrie variable. Ikea nous transforme en menuisier pour assurer nous-même le montage de nos meubles. Le télétravail permet à de nombreuses entreprises de transformer nos logements en bureaux, etc, etc. Le capitalisme finissant se dissout partiellement dans l’économie familiale, corvéable à merci.

Rien de précis n’est d’ailleurs dit sur l’impact qu’aura cette « feuille de route » sur l’emploi au SMICVAL. Mais il n’y a pas que le temps de travail reporté. Il y a le problème des personnes à mobilité réduite, des personnes âgées qui ne pourront pas aller déposer elles-mêmes dans les « points de collecte » ? Comment feront-elles ? Va-t-on voir arriver prochainement Uber-poubelle, après Uber-taxi et Uber-eats pour faire le travail de collecte ? Quelle honte que cette société prétendument moderne, qui livre à domicile tout et n’importe quoi, à grand renfort d’emballages, et qui laisse les déchets sur les bras des familles !!!

La « feuille de route » du président Guinaudie ne s’arrête pas là. On reporte le travail sur les familles, on va aussi exercer une contrainte (joliment appelée « incitation ») sur les familles pour « réduire le volume de déchets ». Au fond, le raisonnement est le même : l’industrie et le commerce produisent des quantités astronomiques de déchets, mais ni l’état, ni les collectivités (pourtant rassemblées dans un grand syndicat intercommunal), n’ont la force de caractère pour imposer quoi que ce soit aux grandes multinationales. La loi prévoit depuis 2011 que toute surface commerciale de plus de 2500 m² doit proposer un point de déballage et de collecte des emballages à la sortie des caisses. Cette loi n’est pas appliquée. Alors, on va laisser les familles prises en étau entre la grande distribution qui produit emballages et sur-emballages et un système de gestion de déchets qui refuse de les accepter. Elles devront trouver elles-mêmes les solutions.

L’objectif est ambitieux : en 2021, on a collecté sur le territoire du SMICVAL 650 kg de déchets par habitant. Sur ces 650 kg, 400 kg sont des déchets produits par les entreprises (bizzarement, on n’en parle pas) et 250 kg (par an et par personne) sont les ordures ménagères, c’est à dire celles des familles. Et bien de 250 kg, il va falloir descendre à 100 kg par an et par personne. Pourquoi 100 plutôt que le 75 ou 150 … et bien, probablement parce que 100, c’est joli, c’est un nombre facile à retenir. Comment les familles vont pouvoir atteindre ce magnifique objectif ? Et bien par l’incitation, voyons.

En effet, si les familles produisent 250 kg de déchets par an et par habitant (N.B : soit moins d’un kg par jour), c’est, pour notre président, de leur seule et unique responsabilité. Les gens, prenez-vous en charge ! Et pour rendre l’incitation plus convaincante, on va passer par le portefeuille. Si vous rendez trop de déchets, vous allez payer plus. L’hypocrisie de la « feuille de route » du SMICVAL atteint ici un sommet : au lieu de l’actuelle taxe d’enlèvement des ordures ménagères, qui finance le travail de collecte et de traitement de manière mutualisée, égale et obligatoire, on va proposer des « abonnements ». Comme pour le téléphone ! Vous devrez choisir votre forfait « poubelle » : Il y aura le forfait « grosse poubelle », et vous pourrez porter plein de sacs au point de collecte, et pour les classes populaires qui déjà n’en finissent plus de se serrer la ceinture, le forfait « mini-poubelle ». En plus de la charge de travail de porter les sacs, nous aurons aussi (nous prolétaires) la charge de les compter, de bien les remplir, comme nous devons compter au supermarché, le prix de chaque produit pour tenir dans un revenu insuffisant. Mais, on ne vous imposera rien, c’est vous qui choisirez votre forfait « librement »…

Nous devons attirer l’attention sur ce changement tout à fait dangereux. Passer de la taxe à l’abonnement, c’est un pas qui n’a l’air de rien, mais c’est précisément un pas décisif vers la privatisation et l’uberisation. C’est un pas en arrière, une dégradation du service public collectif et mutualisé vers un service morcelé, privatisé. Nous voyons aujourd’hui sur l’électricité, le gaz, les transports, le téléphone, que le service privatisé coûte toujours plus cher pour un service rendu moindre, inégalitaire et imposant au passage des conditions de travail et de rémunération dégradées pour les salariés. De plus, l’actuelle taxe d’enlèvement est basée sur la valeur locative du logement, établie par les services fiscaux. Plus on dispose d’un logement grand, bien placé, plus on paye. Avec le fumeux « abonnement », les familles populaires, vivant dans de petits logements, verront leur part de charge financière augmenter, au bénéfice des très riches. Une injustice de plus !

Le capitalisme finissant ne parvient plus à gérer le problème des poubelles, mais dans l’art de faire passer des vessies pour des lanternes, il a des ressources illimités.
Sous l’hypocrisie du « libre choix », cette société ne nous laisse en réalité plus qu’un seul vrai choix : celui de résister et de lutter pour une société juste, humaine et équitable, une société qui tourne la page du capitalisme et que, pour cela, nous appelons la société socialiste, la société des jours heureux. C’est un objectif ambitieux, de long terme. Le long fleuve de cette nouvelle société s’alimente des aujourd’hui de petits ruisseaux qui sont les batailles du quotidiens pour une vie digne. Dans les années à venir, nous devrons nous rassembler et nous battre pour le maintien dans de bonnes conditions du service public de collecte et de gestion des déchets dans le Libournais et le Nord – Gironde. Car comme beaucoup d’aspect de notre vie quotidienne, la production de déchets dépend d’abord de choix collectifs, aujourd’hui menés dans le secret des conseils d’administration des grandes entreprises de l’industrie et du commerce. C’est là qu’il faut, collectivement, imposer des changements et non en individualisant ou en désignant les familles comme bouc émissaire.

Plusieurs maires sont déjà montés au créneau et ont dénoncé (surtout sur la forme, un véritable passage en force lors du conseil) la feuille de route. Celle_ci a néanmoins été adoptée. Il va donc falloir mener une bataille de conviction, sensibiliser, expliquer, mobiliser, pour renverser les décisions. Nous pouvons rétablir un objectif commun pour un système de gestion de déchets de qualité et une remise en question de la chaîne qui les génère en amont. Nous pouvons développer un service de qualité, accessible à tous, permettant à chacun, familles, salariés, personnes âgées, dans les zones rurales comme urbaines, d’assurer la collecte, la gestion et le recyclage des déchets. En développant le service public, au lieu de le réduire, nous pouvons créer de nouveaux emplois et investir pour la qualité de ces métiers. En imposant des règles aux producteurs de ces déchets, l’industrie, la grande distribution, les multinationales de la livraison à domicile, nous pouvons réduire efficacement les volumes inutiles.

Les habitants du Libournais et du Nord-Gironde avec les salariés du SMICVAL sont directement concernés par ce projet d’abandon progressif du service public. C’est à eux de s’exprimer sur leurs réels besoins. Unis et rassemblés, nous pouvons imposer un salutaire changement de cap.

Parlons mobilités pour le Libournais

Le 1er septembre s’est tenue à Saint-Emilion une table ronde réunissant le président de la métropole bordelaise et les élus du Grand Libournais, dont Philippe Buisson. L’objectif était la coordination des différents modes de mobilité sur le territoire. À l’heure actuelle, le système d’autobus reliant Libourne à Bordeaux fonctionne assez bien (petits prix, respect des horaires, etc.)


Par contre, l’accès à la plate-forme multimodale SNCF-gare routière n’est pas satisfaisant. Pour les usagers censés garer leur voiture à proximité, le parking A .Briand est vite saturé, le stationnement dans les rues voisines est payant et le parc longue durée pas toujours accessible. D’autre part, le service des Calibus ne commence qu’à 6h30.

Conséquences : les Libournais partant travailler sur Bordeaux sont trop souvent découragés d’emprunter les transports en commun et privilègient la voiture, en covoiturage ou non. D’où l’engorgement de tous les axes desservant la bastide et de la rocade libournaise aux heures de pointe, sans parler de l’impact sur la rocade bordelaise (Bordeaux, 3ème ville la plus embouteillée de France…devant Paris !) Une difficulté que ne résoudra pas l’augmentation du cadencement des trains (bien que nécessaire). Le terrain de l’ancienne gare SERNAM aurait pu être consacré à la construction d’un parking « de décharge » de grande ampleur et sur plusieurs étages. Un tel projet, désormais, devrait être envisagé sur le parking A. Briand.


Le constat est clair : à Libourne, il faut une augmentation conséquente du nombre de places de stationnement par la création de nouveaux pôles multimodaux, à défaut de nouveaux stationnement de proximité des gares routières et SNCF, par la création de parcs-relais en périphérie immédiate de la ville avec desserte directe par bus du pôle ferroviaire et routier ainsi que de la bastide.


Nicole Veylit-Dugast


Hommage à notre camarade Robert Puythorac

Notre camarade Robert Puythorac nous a quitté le mois dernier à l’âge respectable de 97 ans. Né à Libourne, c’est avec l’enthousiasme de l’enfance qu’il vit le Front Populaire, puis, en 1947 il adhère à la CGT et, dans la foulée, au Parti Communiste. Il leur consacrera toute sa vie, jusqu’à son dernier souffle. Jamais son engagement ne faiblira, malgré tous les coups que cela lui vaudra tant dans sa vie professionnelle que privée.

Secrétaire de l’UL CGT pendant près de 20 ans, membre de la fédération départementale de la métallurgie, il ne transigera jamais dans son engagement politique communiste, toujours prêt pour une lutte, une campagne ou une action en faveur des couches populaire, toujours actif dans ses solidarités et fidèle dans sa camaraderie de lutte, son éternel béret vissé sur la tête. Même depuis la maison de retraite où il a fini ses jours, il est resté en contact étroit et régulier avec ses camarades de parti, gardant les idées claires, et fermes… Il restera toujours vivant dans notre mémoire.


La section Rives de Dordogne